EN DIRECT Trafic de drogue: "La consommation s’est débridée dans notre pays" selon Gérald Darmanin

Le "Face à face" avec Gérald Darmanin en podcast
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Gérald Darmanin "pas inquiet" pour les manifestations de jeudi
Le ministre de l'Intérieur n'a pas d'inquiétude particulière sur le déroulement des manifestations intersyndicales de jeudi contre la réforme des retraites.
"Je ne suis pas inquiet car les manifestations syndicales se sont toujours bien passées", explique Gérald Darmanin face à Apolline de Malherbe. "Il y a eu 8 manifestations avec beaucoup de gens qui se sont bien passées, de l'avis même des syndicats", note-t-il avant de nuancer.
"Il y a en dehors de ces manifestations, en dehors des carrés syndicaux, des moments de tension. La semaine dernière les choses se sont correctement passées. Nous serons là demain pour que les gens qui veulent manifester contre la réforme des retraites puisse le faire en nombre s'ils le souhaitent et protégés par les policiers de la République."
Sainte-Soline: "Mon rôle c'est de soutenir les forces de l'ordre", maintient Gérald Darmanin
Après plusieurs plaintes contre les forces de l'ordre notamment après la manifestation contre la méga-bassine de Sainte-Soline, Gérald Darmanin préfère pointer du doigt la violence des manifestants: "Mon rôle c'est de soutenir les forces de l'ordre. Chacun a vu l'hyperviolence à laquelle ils ont fait face à Sainte-Soline", assure le ministre de l'Intérieur.
"Ce sont des fonctionnaires qui ont des armes pour défendre la République et de l'autre côté des casseurs", ajoute Gérald Darmanin.
"Les violences policières, ça n'existe pas. Les violences de certains policiers qui ne respectent pas les ordres, ça existe et on doit les sanctionner", estime le ministre de l'Intérieur.
Quant aux saisines de la justice après les graves blessures de plusieurs manifestants à Sainte-Soline, Gérald Darmanin estime que c'est "normal". "J'ai d'ailleurs une pensée pour ceux qui luttent encore pour leur vie", ajoute-t-il à propos des manifestants encore dans le coma.
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"41 attentats déjoués depuis 2017", explique Darmanin
La menace terroriste islamiste est "très forte" en France assure Gérald Darmanin ce mercredi sur RMC-BFMTV, alors qu'un mineur fasciné par Daesh a été interpellé mardi dans le Haut-Rhin, soupçonné de préparer un attentat.
"C'est une situation très sérieuse", commente le ministre de l'Intérieur. "La DGSI, que je salue pour leur travail, a réussi à interpeller cette personne".
Il assure ne pas pouvoir donner plus d'explications à ce stade mais donne quelques chiffres: il y a 41 attentats "déjoués" depuis 2017, dont une petite dizaine depuis 2020.
Il explique également que la menace terroriste "d'ultra droite" est "très forte aussi" avec 9 attentats déjoués depuis 2017, et la menace "d'ultra gauche" également avec un groupe qui "voulait s'en prendre aux forces de l'ordre" fin 2020.
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Marseille: "20% de points de deal en moins, 500 dealers arrêtés depuis le 1er janvier", assure Gérald Darmanin
Interrogé sur RMC-BFMTV sur la situation du trafic de drogue à Marseille, Gérald Darmanin a justifié l'envoi de la CRS 8 et de renforts policiers après une nouvelle fusillade. "A Marseille, il y a 300 policiers de plus depuis que je suis ministre de l'Intérieur. Il y a 2 compagnies de CRS de plus, il y a donc 500 policiers de plus, aucune ville ne connaît ça en France", a défendu le ministre de l'Intérieur.
"Mais la réponse n'est pas que policière, c'est l'urbanisme, la politique de logement et de transports. Il n'y a pas que des policiers qui règlent le problème, mais c'est 20% de points de deal en moins et 500 trafiquants arrêtés depuis le 1er janvier", a-t-il ajouté.
Consommation de drogue: faut-il durcir les sanctions?
Gérald Darmanin assure sur RMC-BFMTV, "réfléchir" à une extension des amendes pour les consommateurs de drogue.
"Il faut qu'on y réfléchisse. (...) Il y a deux ans, nous avons créé une sanction pour les consommateurs, une amende pénale avec inscription au casier judiciaire, et plus de 50% des gens la payent. Mais cette amende ne concerne pas les moins de 18 ans et les gens en récidive. Donc elle est forcément limitée."
Il défend le bilan répressif de son ministère: "Il y a quand même quelques succès. Il y a moins de points de deal, ça ne veut pas dire qu'il y a moins de drogue, mais moins de drogue sur l'espace public. C'est 20% de moins à Marseille en deux ans", salue-t-il.
Gérald Darmanin sur RMC-BFMTV: "La consommation de drogue s’est débridée dans notre pays"
"Le trafic de drogue est très important dans notre pays et particulièrement à Marseille. Il gangrène la ville de Marseille, notre pays. La consommation est très forte dans notre pays et le trafic est très important. Pour lutter contre l’insécurité de manière générale, la mère des batailles, c’est le trafic de drogue. Il y a des efforts qui sont faits par la police, la justice. A Marseille, depuis le 1er janvier, c’est 1,2 tonne de cannabis qui a été saisie, plus de 500 dealers qui ont été interpellés. Il est évident que ce n’est pas assez. Il faut faire beaucoup plus dans la lutte contre la drogue. Chacun a une part. Le gouvernement doit mettre encore plus de moyens et c’est ce que nous faisons. Et c’est aussi ce qu’on doit tous faire collectivement. La consommation s’est débridée dans notre pays, que ce soit pour le cannabis ou la cocaïne."
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Gérald Darmanin face à Apolline de Malherbe, c'est tout de suite sur RMC-BFMTV
"Le maintien de l'ordre à la française est aujourd’hui un facteur de désordre et potentialise le pire" selon l’avocat William Bourdon
Me William Bourdon, avocat au barreau de Paris, sur RMC:
"On est dans un moment crucial, charnière, où des haut-gradés de la police et de la gendarmerie s'inquiètent et disent ‘chronique d'un manifestant tué demain’, que la stratégie de maintien de désordre de Gérald Darmanin pourrait conduire à l’"un des manifestant tué dans la rue". Le maintien de l'ordre à la française, tellement valorisé d'excellence, est aujourd’hui un facteur de désordre et potentialise le pire."
"L'autoritarisme dont le gouvernement fait preuve à l'Assemblée trouve un écho et se prolonge dans la rue avec une mécanique de répression. Les gens qui manifestent ont peur, s'inquiètent et ont le sentiment, à juste titre, que les propos toxiques et irresponsables de Gérald Darmanin, au lieu de favoriser l'apaisement et la désescalade, encouragent à une forme de permissivité, de sentiment d'impunité, de ‘quoi qu'il en coûte dans le maintien de l'ordre dans la rue’."
"Tous les contre-pouvoirs nationaux et européens regardent la France et s'inquiètent des images terribles que notre pays renvoie au monde aujourd’hui."
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Maintien de l'ordre: Gérald Darmanin va être entendu par les députés et les sénateurs
Sous le feu des critiques, Gérald Darmanin va devoir s'expliquer ce mercredi devant les députés puis les sénateurs sur l'emploi de la force par les policiers et les gendarmes, tant lors des manifestations contre la réforme des retraites dans le pays que lors des violents affrontements à Saint-Soline (Deux-Sèvres). Le ministre de l'Intérieur est attendu à 9h devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale puis à 11h devant celle du Sénat.
Sainte-Soline: deux nouvelles plaintes déposées
Deux nouvelles plaintes ont été déposées lundi, portant à quatre le nombre de procédures sur des blessures de manifestants le 25 mars lors de la mobilisation contre les mégabassines à Sainte-Soline.
>> Sainte-Soline: deux nouvelles plaintes déposées après des blessures graves sur des manifestants
Un dealer marseillais interpelle Gérald Darmanin
Deux dealers marseillais témoignent ce matin au micro de RMC. "J’ai essayé d’arrêter plusieurs fois, mais je n’ai pas réussi. Je me suis retrouvé à retourner au même point pendant un mois ou deux. Après le chômage, je retournais au réseau parce qu’il n’y a que ça qui te donne du travail”, explique l'un.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est également interpellé: "Il parle mais n'agit pas" assure un dealer.
"Darmanin, il parle beaucoup mais il n’agit pas. Pour arrêter les réseaux, ça ne sert à rien d’envoyer les CRS dans les quartiers, de mettre des amendes à nos sœurs, à nos mères, de mettre les voitures de nos papas en fourrière parce qu’ils n’ont pas d’assurance… Ils ne savent pas ça, les CRS. Les tueurs, ils ne sont pas dans les quartiers. Ils sont enfermés dans des apparts, guitare à la main. Si vous voulez les trouver, vous n’avez qu’à faire des enquêtes. Ce n’est pas en contrôlant les voitures qui rentrent et qui sortent que vous allez trouver des tueurs, faire cesser le réseau. Les seuls qui rentrent et qui sortent, ce sont les gens qui habitent là. On n’a pas le choix, nous."
Gérald Darmanin est l'invité exceptionnel de RMC-BFMTV
EVENEMENT RMC-BFMTV.
A 8h30, ce mercredi sur RMC-BFMTV, Gérald Darmanin est l'invité d'Apolline de Malherbe dans "Face à Face". Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer s'exprimera sur sa politique du maintien de l'ordre. Il reviendra notamment sur les récents événements survenus à Marseille, à Sainte-Soline et en marge des cortèges.
