"Gilets jaunes": qui sont les 1.939 interpellés samedi?

Près de 2.000 personnes aux profils variés ont été interpellés samedi en marge des manifestations des "gilets jaunes", parfois même avant tout débordement.

1.939 gardés à vue sur l'ensemble du pays dont près d'un millier à Paris. La journée de samedi a de nouveau été marquée par de nombreux débordements en marge des manifestations de "gilets jaunes" partout en France.

Le profil des interpellés est varié. Le procureur de Paris a précisé dimanche soir que des "gilets jaunes", des membres de l'ultra droite, de l'ultra gauche et des petits casseurs, parfois mineurs, figuraient parmi les personnes gardées à vue.

6 audiences supplémentaires crées pour les comparutions immédiates

Ce lundi matin, un peu moins de la moitié est toujours en garde à vue. L'autre moitié a été en partie déferrée au parquet. Elles seront jugées en comparution immédiate pour les faits les plus graves de vol ou violences. 6 audiences supplémentaires ont d'ailleurs été crées pour faire face à la situation, lundi et mardi au tribunal de Paris.

D'autres personnes ont fait l'objet d'une convocation devant le tribunal ultérieurement, avec interdiction de paraître dans les prochaines manifestations et placement sous contrôle judiciaire. 500 personnes sont enfin déjà ressorties libres, sans poursuites. Mais plus de la moitié avec tout de même un rappel à la loi.

Des arrestations abusives ?

Face au nombre record d'interpellations certains parlent d"'arrestations préventives', voire abusives. La méthode a changé, une bonne partie des interpellations a eu lieu avant le moindre débordement dès le matin, lors de contrôles d'identité, sur le simple soupçon du délit de groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations.

Tout objet ressemblant de près ou de loin à une arme, des boules de pétanques au marteau, en passant par des simples masques de protection a pu justifier une garde à vue. L'autre partie des interpellations s'est faite de façon plus classique, pendant les violences lors de la manifestion ou en fin de journée, surtout des mineurs venus piller les magasins éventrés un peu plus tôt.

Claire Andrieux (avec J.A.)