"Gilets jaunes": un acte 9 sous haute sécurité
Plus de mobilité, plus de réactivité, plus d'interpellations, c'est le mot d'ordre donné aux forces de l'ordre jeudi par le ministère de l'Intérieur. Policiers et gendarmes pourraient être plus nombreux que les "gilets jaunes" ce samedi sur le terrain.
Tout laisse penser que la mobilisation sera équivalente à celle de la semaine dernière. 50.000 personnes s'étaient rassemblées dans toute la France. Le gouvernement veut à tout prix éviter que les scènes ultraviolentes se reproduisent en facilitant les interpellations. Les blindés de la gendarmerie seront d'ailleurs réutilisés à Paris et dans les grandes villes de province pour permettre aux forces de l'ordre d'être plus mobiles.
80.000 policiers et gendarmes
Après les vœux pugnaces d'Emmanuel Macron, l'exécutif s'affiche intransigeant sur "l'ordre républicain" et prépare une nouvelle loi "anticasseurs", avec un fichier à l'image de celui antihooligans réclamé par des syndicats de policiers. Pour samedi, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé un dispositif de sécurité "considérable": avec 80.000 policiers et gendarmes, dont 5.000 à Paris, il retrouvera son niveau de la mi-décembre.
Seule inconnue à ce stade: plusieurs membres de la communauté des gens du voyage ont appelé à des violences contre les forces de l'ordre ce samedi, suite à l’arrestation du boxeur Christophe Dettinger. On ignore leur capacité de mobilisation.