Grâce aux nouvelles technologies, la lutte contre la fraude fiscale a permis de récupérer un milliard d'euros de plus qu'en 2018

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Avec moins de contrôles, pour plus de recettes, Bercy a augmenté ses prises et récupéré 9 milliards d'euros de fraudes fiscales en 2019. Une équation alléchante obtenue en partie grâce à l'intelligence artificielle et le "data mining" qui croise une masse considérable de données avec les déclarations fiscales, les fichiers des propriétaires, les bilans comptables ou les charges déclarées par les entreprises. L'ordinateur décèle ainsi de potentielles anomalies, et fournit aux inspecteurs des listings plus ciblés d'entreprises ou de particuliers à contrôler.
En 2019, 22% des contrôles étaient ainsi issus du "data mining" qui a donc permis de récupérer dans les poches de "ceux qui ne respectent pas la loi", comme le dit le Premier ministre, près de 800 millions d'euros. Une hausse de 142% en 1 an, pour une technologie qui sera de plus en plus utilisée. Neuf milliards, "c'est l'équivalent du budget du ministère de la justice", a assuré Edouard Philippe qui a dévoilé les chiffres lundi.
Et d'ici la fin de l'année, le Fisc va aussi se baser sur les réseaux sociaux avec une expérimentation d'une durée 3 ans, notamment pour repérer ceux qui déclarent vivre en Suisse mais qui ne postent que des photos d'eux en France.
