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Hauts-de-Seine: enquête ouverte après la mort d'un détenu de 19 ans à Nanterre

Un jeune détenu de 19 ans est mort le 18 août dernier alors qu'il devait être transféré vers un hôpital psychiatrique. Selon les premiers éléments, alors qu'il se trouvait en pleine crise de fureur, les équipes médicales de la prison lui avaient administré un sédatif avant que son cœur ne lâche.

Une information judiciaire contre X pour homicide involontaire a été ouverte après la mort d'un détenu âgé de 19 ans au mois d'août à la maison d'arrêt de Nanterre (Hauts-de-Seine), a appris mercredi l'AFP de sources concordantes.

Le jeune détenu est mort le 18 août, alors qu'il devait être transféré vers un hôpital psychiatrique, selon une source proche du dossier. Il avait été incarcéré le 1er août après avoir été condamné à quatre mois de prison ferme pour effraction avec violences d'un local de restaurant à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Suite aux premières investigations, le parquet de Nanterre a saisi la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine et a ouvert le 22 août une information judiciaire contre X pour homicide involontaire, pour qu'une enquête soit menée par un juge d'instruction.

Un détenu sans pièce d'identité

La chronologie des faits survenus avant le décès fait l'objet des investigations en cours, a indiqué le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

"Sans document" d'identité, le détenu "communiquait très peu", uniquement en arabe, et avait un "trouble du comportement" avec des "épisodes de crise", selon une source proche du dossier.

Le 18 août, alors qu'il se trouve selon cette source en "crise de fureur", il est décidé de le transférer aux urgences psychiatriques pour qu'il suive "un soin psychiatrique en milieu hospitalier".

Sédaté par une équipe médicale de la prison avant que son cœur lâche

"Dans le cadre de son accompagnement à l'hôpital, il va falloir le maîtriser et le temps que les services permettant son acheminement arrivent, il va être sédaté par une équipe médicale de la maison d'arrêt et le coeur va lâcher", a indiqué à l'AFP la directrice de la maison d'arrêt Anne Drouche, assurant que "le détenu s'est montré 'opposant' mais n'a pas été frappé par le personnel".

Le détenu n'est pas décédé dans sa cellule mais "dans une zone en dehors de la détention", en attendant le véhicule le transportant à l'hôpital.

Selon la directrice de l'établissement pénitentiaire, "la mort d'un homme n'est jamais neutre pour le personnel qui est très éprouvé". "J'ai confiance dans les hommes que je dirige et je n'ai pas d'éléments qui me permettent de mettre en doute leurs paroles", a-t-elle ajouté.

G.D. avec AFP