"Il aimerait qu’on tourne la page": Jonathann Daval à nouveau devant la justice, le parquet requiert la relaxe

Jonathann Daval à nouveau devant la justice pour dénonciation calomnieuse envers son ex-belle-famille, le 10 avril 2024. - Marion Dubreuil
Le parquet de Besançon a requis la relaxe de Jonathann Daval pour le délit de dénonciation calomnieuse, alors qu'il est en prison depuis 2020 pour le meurtre de son épouse Alexia en 2017.
La famille d’Alexia Fouillot l’avait fait citer à comparaître pour les propos qu’il avait tenus face aux juges, accusant son ex-beau-frère Gregory Gay d’avoir étranglé Alexia avec la complicité de ses parents.
Le prévenu encourait cinq ans de prison, mais sa peine aurait été confondue avec sa condamnation pour meurtre et sa belle-famille demandait 60.000 euros de dommages et intérêts, dont 30.000 euros pour Grégory Gay, 10.000 euros pour la sœur d’Alexia et 10.000 euros pour chacun des parents.
Le 26 mars 2024, la plainte en diffamation déposée par Jonathann Daval contre la mère et la sœur d’Alexia, avait, elle, été classée sans suite. Il dénonçait des propos tenus dans l’un des épisodes de la série télévisée "Alexia notre fille", diffusée par la chaîne de Canal +.

"Nous sommes des victimes"
Jonathann Daval avait donc, un temps, accusé sa belle-famille d’avoir passé "un pacte secret pour étouffer" la disparition de la jeune femme.
La famille d’Alexia a quitté le tribunal déçue ce mercredi. Le procureur a estimé que les mensonges de Jonathann Daval étaient bien condamnables sur le plan moral, mais pas sur le plan pénal. C’est pourquoi il a requis sa relaxe.
“Après tout ce qu’il a fait… On est quatre victimes de cette dénonciation calomnieuse. Toute la famille Fouillot élargie, nous sommes des victimes. Ce qu’on aimerait, c’est que la Justice dise: ‘oui, c’est vrai, vous avez été victime de ce monsieur, vous aussi’”, explique Stephanie Fouillot, la sœur d’Alexia, à la sortie du tribunal.
Jonathann Daval s’est excusé face à son ex-belle famille. Il a rappelé qu’il les a accusés du meurtre d’Alexia quand il était en détention provisoire, prêt à tout pour sortir de prison.
“Il est parfaitement conscient du mal qui a été fait. À la Cour d’assises, il n’a fait qu’une seule chose, c’est de demander pardon à la famille d’Alexia. Il a aussi dit une chose très importante, c’est qu’il aimerait qu’on tourne la page”, précise son avocat, Me Randall Schwerdorffer.
La décision, qui sera rendue le 24 mai prochain, sera peut-être le point final du dossier Daval.