Accusations de Jonathann Daval contre son ex-belle-famille: "Il ne s'est jamais expliqué sur son mensonge"

Après avoir été condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de son épouse Alexia, Jonathann Daval est de retour devant la justice. Il doit comparaître ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Besançon pour dénonciation calomnieuse après avoir évoqué un faux complot familial contre Alexia.
En 2018 pendant l'instruction, Jonathann Daval, 40 ans, avait accusé Grégory Gay, le mari de la sœur d'Alexia, d'avoir étranglé cette dernière en tentant de la maîtriser lors d'une crise d'hystérie. Dans la foulée, il avait assuré que la famille avait alors passé "un pacte secret pour étouffer l'affaire" avant de reconnaître avoir menti six mois plus tard.
"Est-ce que ce scénario il l'a inventé seul?"
Aujourd'hui, la famille d'Alexia Daval s'apprête donc à recroiser le chemin de Jonathann Daval, qu'ils n'ont plus vu depuis le procès pour meurtre en 2020: "La famille ne redoute pas cette audience, ils sont plutôt impatients et sereins", assure ce mercredi sur RMC et RMC Story Jean-Hubert Portejoie, l'avocat des parents d'Alexia, de sa sœur et de son beau-frère.
"Il souhaitent récupérer leur honneur et leur dignité, pour être considérés comme victimes parce qu'ils ont vécu des semaines extrêmement compliquées après ces accusations", ajoute le conseil de la famille.
"Ces accusations mensongères, Jonathann Daval les a maintenues pendant plus de 6 mois. Et cela a créé l'illusion auprès du public que Grégory Gay pouvait être le coupable", poursuit Jean-Hubert Portejoie. "Sur ce mensonge d'ailleurs, Jonathann Daval ne s'est jamais expliqué lors du procès d'Assises. Est-ce que ce scénario il l'a inventé seul? A-t-il été téléguidé?", s'interroge l'avocat qui évoque l'influence de sa mère.
Quel dédommagement pour la famille?
Aujourd'hui, la famille d'Alexia Daval demande 60.000 euros de dédommagement, dont 30.000 pour Grégory Gay, 10.000 pour la sœur d'Alexia et 10.000 pour chacun des parents: "On nous a dit de demander un euro symbolique mais il y a un préjudice tout sauf symbolique et difficile à chiffrer et ce sera la principale question. Combien vaut d'avoir été suspecté par la France entière pendant 6 mois? Combien cela vaut d'avoir refusé des propositions d'emplois à l'étranger. Combien cela vaut le regard des autres qui changent sur vous?" questionne à nouveau l'avocat.
"C'est extrêmement compliqué de chiffrer le préjudice de Grégory Gay mais combien vaut aujourd'hui son honneur?", conclut Jean-Hubert Portejoie.