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Police-Justice

"Il lavera sa vaisselle comme tout le monde": quelles conditions de détention pour Nicolas Sarkozy?

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Nicolas Sarkozy va devenir le premier ancien chef d'Etat de l'Union européenne à aller en prison. C'est ce lundi qu'il va connaître sa date d'incarcération. Nicolas Sarkozy est convoqué ce lundi après-midi au parquet national financier après sa condamnation à 5 ans de prison ferme dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.

C’est donc ce lundi que Nicolas Sarkozy va savoir quand il va aller en prison. L’ancien président est convoqué au parquet national financier ce lundi 13 octobre dans l'après-midi pour se voir signifier la date de sa future incarcération, après sa condamnation à cinq ans de prison ferme pour "association de malfaiteurs".

Selon toute vraisemblance, c’est à la prison de La Santé à Paris que Nicolas Sarkozy devrait prochainement être écroué. Avec des conditions de détention un peu particulières qui attendent l’ex-chef de l’État.

Pour sa propre sécurité, impossible de laisser un ancien président de la République au milieu de tous les autres détenus. Alors, Nicolas Sarkozy devrait être emprisonné au quartier spécifique des “personnes vulnérables” qui compte 18 cellules au total de 9 m² avec une douche et des toilettes, un lit, un frigo, une plaque de cuisson, une table et la télé.

Une demande de remise en liberté bientôt déposée

Pas vraiment de régime de faveur, selon Hugo Vitry, délégué FO Justice à La Santé.

“Il n’aura rien de plus et rien de moins que les autres détenus. Ce sera un détenu lambda avec juste une gestion plus particulière. Il aura le repas qui est proposé chaque jour, monsieur Sarkozy lavera sa vaisselle comme tout le monde jusqu’à temps qu’il sorte de prison”, appuie-t-il.

Seule certitude, Nicolas Sarkozy sera seul en cellule et ne pourra côtoyer au mieux que la poignée d’autres détenus de ce quartier spécifique. Par exemple, lors de sa promenade, une heure par jour. Il aura aussi droit à trois parloirs par semaine avec ses proches. Parmi les détails à régler, il y a aussi la sécurité de son épouse Carla Bruni et ses enfants lorsqu’ils viendront lui rendre visite au parloir.

Aussitôt derrière les barreaux, l’ancien président fera, via ses avocats, une demande de remise en liberté puisqu’il a fait appel de sa condamnation. La cour d’appel de Paris aura deux mois maximum pour examiner sa requête avant de se prononcer sur son éventuelle libération.

Guillaume Biet avec Guillaume Descours