Incendie de la cathédrale de Nantes: le procès du réfugié rwandais, qui avait avoué, s'ouvre

Le procès de l’incendiaire présumé de la cathédrale de Nantes, Emmanuel Abayisenga, s’ouvre ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Nantes. L’incendie criminel de l’édifice avait eu lieu en juillet 2020. Le grand orgue et un tableau du XIXe siècle, notamment, étaient partis en fumée.
Rongé par les remords, il avait avoué une semaine après le sinistre. Emmanuel Abayisenga a reconnu avoir mis le feu, se sentant abandonné dans ses démarches de régularisation, lui qui était sous le coup d’une OQTF. Ce réfugié rwandais de 42 ans, arrivé en France en 2012, faisait partie des bénévoles du diocèse depuis plusieurs années. Il avait même les clés de la cathédrale qu’il était chargé de refermer.
Accusé de meurtre sur un prêtre
Libéré après un an de détention provisoire, Emmanuel Abayisenga est aussi accusé d’avoir tué un prêtre de la congrégation qui venait de l’accueillir. Une affaire pour laquelle il est mis en examen.
Tout à l’heure, c’est uniquement pour l’incendie volontaire de la cathédrale qu’il sera jugé, en fonction de son état de santé, “fragile” d’après son avocate. Le préjudice, lui, est colossal. Au moins 27 millions d’euros de travaux. Les travaux de la cathédrale doivent s'achever entre 2026 et 2028, mais l'édifice devrait partiellement rouvrir au public en 2024.