Incendies en Corse: "Personne ne m'enlève l'idée que c'est criminel", la colère du maire de Calenzana

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1.500 hectares de végétation ravagés par les flammes en 24 heures en Corse. Hiver sec, pratiques de débroussaillement par le feu... Résultat, une série d'incendies attisés par des vents violents ce weekend.
15 départs de feu ont été enregistrés en Corse-du-Sud et 33 en Haute-Corse. Le feu le plus virulent était encore actif hier soir, à Calenzana près de Calvi, après avoir ravagé 1.200 hectares de végétation.
La préfète de Corse et de Corse du Sud, y voit la marque du "dérèglement climatique". Il y a un an, au mois de janvier, des incendies dévastateurs avaient déjà fait 3 morts.
"Je suis vraiment en colère. Avec le vent qu'il y avait, faire craquer une allumette c'est inadmissible"
Invité de Bourdin direct ce lundi matin, Pierre Guidoni, le maire de Calenzana était partagé entre tristesse et colère, estimant que les personnes responsables des départs de feu connaissaient très bien les risques.
"L'incendie n'est pas encore maîtrisé. C'est une catastrophe écologique. Je suis vraiment en colère. Avec le vent qu'il y avait, faire craquer une allumette c'est inadmissible. Personne ne m'enlève l'idée que c'est criminel. C'est un endroit où il n'y a pas d'écobuage, pas de barbecues, pas de jardins..."
"J'ai l'impression de vivre ce qu'on voyait aux informations au Portugal ou aux USA"
Une gendarmerie et des habitations ont été évacués et aucun blessé n'est pour le moment à déplorer, mais la situation a été très inquiétante pour toute la population.
"Il faut être abruti, lâche. Parce mettre des vies en danger, des sapeurs-pompiers, des habitants. J'ai l'impression de vivre ce qu'on voyait aux informations au Portugal ou aux USA. J'ai eu très très peur. Je pensais jamais me retrouver dans une situation comme ça. (...) Aujourd'hui c'est un paysage lunaire."