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Interpellé lors d'un contrôle du confinement, un homme meurt à Béziers: trois policiers municipaux en garde à vue

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La victime aurait été transportée vers le commissariat de la police nationale de Béziers à l'arrière d'un véhicule sur le ventre, menotté, avec un des policiers municipaux assis sur ses fesses "dans le but de le maintenir".

Trois policiers municipaux de Béziers (Hérault) ont été placés en garde à vue jeudi, dans le cadre d'une enquête ouverte après la mort le 8 avril, d'un trentenaire interpellé pour un contrôle du confinement.

Les agents de police municipale avaient été convoqués pour une audition dans les locaux de la police judiciaire à Montpellier jeudi matin.

Leur garde à vue fait suite à l'ouverture d'une information judiciaire en avril pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission et non-assistance à personne en péril", a précisé le procureur de la République, Raphaël Balland, dans un communiqué.

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Transporté à l'arrière d'un véhicule sur le ventre, menotté, avec un policier assis sur lui

L'homme décédé était schizophrène selon son avocat, et pouvait être "très agité quand il ne prenait pas son traitement". Condamné à huit reprises depuis 2005 pour des violences et des vols, cet homme au parcours caractérisé par une grande instabilité avait selon les trois policiers municipaux "refusé leur contrôle" et "résisté" à l'interpellation.

Selon leurs déclarations, il aurait été transporté vers le commissariat de la police nationale à Béziers à l'arrière d'un véhicule sur le ventre, menotté, avec un des policiers municipaux assis sur ses fesses "dans le but de le maintenir". À leur arrivée dans la cour du commissariat, "l'individu interpellé était inconscient" et n'a pas pu être ranimé.

Selon l'autopsie ordonnée par le parquet de Béziers, l'homme avait subi "un appui maintenu avec une force certaine en région cervicale, probablement avec un genou ou un coude, qui paraît avoir certainement participé au décès en provoquant un syndrome asphyxique". Une analyse toxicologique avait toutefois aussi révélé "un contexte d'intoxication aiguë suite à une prise massive de cocaïne", selon le parquet de Béziers.

La rédaction avec AFP