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Ivresse sur la voie publique: dans le Lot, une mairie veut mettre les fêtards à l'amende

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Le conseil municipal de Villeneuve-sur-Lot (Lot) a décidé de faire payer toute personne retrouvée ivre sur la voie publique. Les contrevenants s'exposent à une amende de 120 euros.

La fête va bientôt coûter cher. Dans le Lot à Villeneuve-sur-Lot, la municipalité veut mettre les fêtards à l'amende. Toute personne surprise en état d'ivresse sur la voie publique sera systématiquement placée en cellule de dégrisement et verbalisée à hauteur de 120 euros.

Le conseil municipal a décidé de cette nouvelle sanction contre toutes les personnes qui tituberaient dans les rues de cette ville de 25.000 habitants. En 3 ans, les équipes de police comptabilisent 90 infractions en état d'ivresse.

Cette amende, déjà en place à Orléans, Castres ou Pau, qui comprend la prise en charge par la police, le transport à l'hôpital, le placement en cellule et la désinfection du véhicule, s'ajoute à celle pour ivresse sur la voie publique qui va de 35 à 150 euros.

"Beaucoup d'excès la nuit"

"On a une petite délinquance qui fait un peu peur", raconte sur RMC et RMC Story Sébastien 48 ans, agent immobilier à Villeneuve-sur-Lot: "C'est un village de campagne et on a un nouveau maire qui tente de redonner du calme et de la tranquillité dans le centre-ville où il y a eu beaucoup d'excès la nuit", ajoute-t-il.

"On a des jeunes qui ne travaillent pas forcément et la fête pour eux c'est du lundi au dimanche, ce n'est pas que le week-end. Cette décision n'est pas ciblée sur des jeunes actifs qui travaillent", assure Sébastien.

"Si on facture la cuite, on s'arrête où?"

"Pourquoi pas mais je me demande ce qu'il y a derrière?", s'interroge ce vendredi sur le plateau d'Estelle Midi Emma Dancourt. "Quelle est la prise en charge derrière? on paie son amende et basta, je ne suis pas sûr que cela change grand-chose mais il n'y a pas de raison que ce soit nos impôts qui payent l'ivresse", ajoute-t-elle.

"Mais où finit-on?", interroge de son côté Périco Légasse. "En Chine on facture la balle du condamné à mort à la famille. Si on facture la cuite, on s'arrête où?", s'interroge-t-il sans une once de nuance. "C'est comme si on faisait facturer les soins pour une cirrhose parce que les malades n'ont qu'à pas boire", abonde de son côté Benjamin Müller.

G.D.