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"Je cherchais à me réconcilier": les explications attendues de l'homme qui a écrasé mortellement sa femme à Vénissieux

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Bernadette est morte à 43 ans le 25 juillet 2019, écrasée par son mari à Vénissieux près de Lyon. L'accusé est jugé à partir de ce jeudi, il avait interdiction d'approcher Bernadette, dont il était séparé au moment du drame.

Trois semaines avant sa mort, Bernadette s'était séparée de son mari, dont le contrôle judiciaire lui interdisait depuis de l'approcher. Après la découverte de messages d'autres femmes dans le téléphone de celui-ci, une violente dispute avait éclaté le 7 juillet 2019. Le ton était monté, et il lui avait serré le cou si fort qu'elle avait perdu connaissance.

Le lendemain, la femme de 43 ans, originaire comme son époux de Madagascar et qui venait d'obtenir un emploi d'employée administrative, avait déposé plainte. Gilou Rakotoasimbola, père de deux enfants d'une précédente union, est placé en garde à vue, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire le 9 juillet.

Une audience est fixée mi-octobre pour juger ces faits de violences conjugales mais pour Bernadette, il sera trop tard. Le 25 juillet 2019, à 7h30, l'accusé débarque sur le parking de l'entreprise qui emploie Bernadette, et l'écrase contre un mur en la percutant à plusieurs reprises devant ses collègues et plusieurs témoins, qui ont tous décrit un acte délibéré. 

"Je cherchais à me réconcilier"

"Je n'ai pas beaucoup de choses à dire normalement. Pourquoi j'ai tué ma femme? J'aime ma femme, j'aime vraiment ma femme", avait-il déclaré lors du procès en correctionnelle consacré aux violences du 7 juillet, où il a été condamné à 15 mois de prison.

"J'aime ma femme, mais elle voulait me quitter. Je cherchais à me réconcilier", avait-il répondu au tribunal pour justifier ses multiples tentatives d'approche. La veille de son geste fatal et malgré son contrôle judiciaire, Gilou Rakotoasimbola avait suivi Bernadette à la sortie de son travail et il l'avait, selon ses dires, vu monter dans une voiture inconnue.

Celui-ci est jugé à partir d'aujourd'hui pendant deux jours devant la cour d'assises du Rhône pour le meurtre de son épouse. Trois semaines plus tôt elle avait porté plainte contre lui mais il n'avait pas encore été jugé regrette sa cousine Romina:

"Il voulait juste lui parler"

"Elle avait peur pour sa vie. Quand on intervient chez quelqu'un que l'on prouve que l'on a été agressé avec des marques de coups et un visage déformé par les coups, mettre une main courante et interdire à monsieur de s'approcher à moins de 200 mètres, il ne faut pas se voiler la face, ce n'est pas suffisant".

L'accusé conteste avoir voulu tuer sa femme. "Il voulait juste lui parler" ce jour-là explique son avocate Me Stéphanie Rogéron:

"Il a du mal à comprendre ce qui a pu se passer. Ils n'étaient pas signalés comme un couple à problème, ils avaient fait parler d'eux 15 jours avant les faits seulement, c'était impossible de mettre quelque chose en place".

Pour ces faits, l'accusé encourt la réclusion à perpétuité.

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Caroline Philippe (avec G.D.)