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Police-Justice

"Je n’ai rien vu venir": le procès de la mère et du beau-père d'Amandine, morte affamée, s'est ouvert

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Le procès de Sandrine Pissarra, 54 ans, et de son compagnon, Jean-Michel Cros, 49 ans, s'est ouvert lundi en début d'après-midi devant les assises de l'Hérault.

Enfermée, affamée, châtiée, Amandine n’a pas survécu au traitement réservé par sa mère qui comparaît depuis lundi après-midi devant les Assises de l’Hérault à Montpellier. La mère est jugée pour "actes de torture ou actes de barbarie ayant entraîné la mort", et son compagnon pour "privation de soins et aliments qui ont entraîné la mort.

Les deux co-accusés ont pris la parole lundi au tribunal, et campent sur leurs positions, mais l’audience a permis d’en savoir un peu plus sur leur personnalité.

"Vénale, autoritaire, manipulatrice" selon les experts

Ils ont vécu près de 6 ans ensemble, mais dans le box, ils ne se regardent pas: Sandrine Pissara, 54 ans, la mère d’Amandine et Jean-Michel Cros, 49 ans, beau-père de l’adolescente.

Debout, la gorge nouée parfois, Jean-Michel Cros, décrit comme "travailleur et naïf", ne se pardonne pas la mort d’Amandine: "Je n’ai rien vu venir. Et quand je trouvais que Madame Pissara était trop dure, je ne disais rien ! J’avais peur des colères de Madame Pissara". Il ne dit pas Sandrine, ou "ma compagne", il dit toujours "Madame Pissara".

Sandrine Pissara justement, "vénale, autoritaire, manipulatrice" selon les experts. Elle ne comprend pas pourquoi Amandine est morte ? "Cela fait 4 ans que j’y réfléchis en prison". Le président l’interrompt, c’est simple pourtant madame : "Amandine ne pouvait pas boire, elle ne mangeait pas". "Elle est morte de dénutrition", tranche le président.

Jean-Wilfrid Forques (édité par J.A.)