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Police-Justice

Je n'avais pas conscience de faire quelque chose de mal: Nicolas Sarkozy clame son innocence dans l'Affaire des écoutes

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Au lendemain des fermes dénégations de Nicolas Sarkozy, l'accusation prend ses réquisitions mardi à Paris à l'encontre de l'ex-chef de l'Etat, jugé pour corruption et trafic d'influence avec son avocat et un ancien haut magistrat dans l'affaire dite des "écoutes".

"Je veux être lavé de cette infamie", dès le début de son audition, Nicolas Sarkozy a nié tout acte de corruption et dénoncé une traque judiciaire. Très agité, parfois confus mais disposé à répondre à toutes les questions, l'ancien président a commenté à la barre les retranscriptions très troublantes des appels passé en février 2014 à son avocat Thierry Herzog sur une ligne secrète placée sur écoute.

"Je vous jure madame la présidente que je n'avais pas conscience de faire quelque chose de mal en proposant de donner un coup de pouce au juge Azibert", a-t-il lancé.

Jusqu'à 10 ans de prison

Penché vers le tribunal, le verbe haut, Nicolas Sarkozy évoque alors de simples bavardages avec son avocat et dément toute contrepartie pour service rendu. "Ce n'était pas un pacte", répète l'ancien chef de l'Etat. Avant de conclure: "Je vous ai dit la vérité, je ne le regrette. Je le devais à ce tribunal et aux Français".

Le Parquet national financier, doit présenter ses réquisitions ce mardi. Nicolas Sarkozy risque jusqu'à 10 ans de prison pour trafic d'influence et corruption.

Pierrick Bonno (avec G.D.)