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Je ne voulais pas me retrouver allongée sur le sol: le témoignage d'une victime présumée du violeur de la forêt de Sénart

Le témoignage bouleversant d'une victime présumée du "violeur de la forêt de Sénart". Ce mardi démarre le procès de cet homme qui nie farouchement les faits. Il est accusé d’avoir attaqué 36 femmes dans une forêt du sud de l’Île-de-France.

Elle a la soixantaine, mais ce qu’elle a vécu reste des années après ancré dans sa mémoire. Alors que s’ouvre aujourd’hui devant la cour d’assise d’Evry le procès du violeur de la forêt de Sénart, plus de 20 ans après les faits, cette victime présumée qui veut rester anonyme, pour se préserver, ses jambes tremblent encore quand elle raconte ce terrible jour où elle se promène dans la forêt de Sénart.

“Il est venu m’agresser physiquement alors que moi, j’essayais de m’échapper. Il y a eu un combat physique. Il y a eu des luttes debout, des luttes au sol. Ca a été assez long, je crois que ça a duré une dizaine de minutes. Il y a des phases dont je n’ai pas envie de parler. Il y a avait deux exigences de ma part au fond de moi, c’était de ne pas me retrouver allongée sur le sol et l’autre chose, je lui ai demandé à un moment s’il pouvait mettre un préservatif. Il en avait un sur lui et il a été le mettre”, se remémore-t-elle. 

Confondu par son ADN

Les années qui suivent, elle essaie de se reconstruire. En parallèle, l’enquête n’avance pas. Jusqu’en 2015, où les techniques de recherches ADN évoluent, et permettent d’arrêter un homme. Cette femme espère qu’il s’expliquera lors de son procès. 

“J’aimerais déjà l’entendre s’exprimer en étant lui. Nous allons aussi être écoutés et nous attendons ce procès pour la réparation des victimes", indique-t-elle. 

Pendant le procès l’avocat de l’accusé compte questionner la fiabilité des expertises ADN. L’accusé, lui, affirme ne se souvenir de rien. Il fera face à une trentaine de victimes ce mardi.

Maxime Brandstaetter avec Guillaume Descours