"Je suis soulagée": Magali Berdah réagit à la mise en examen de Booba pour cyberharcèlement

Le rappeur Booba, lancé dans un combat contre les dérives et les arnaques des influenceurs, a été mis en examen ce lundi pour cyberharcèlement, après les plaintes déposées par Magali Berdah, la fondatrice de l'agence Shauna Events. "Je suis soulagée, explique-t-elle ce mardi dans 'Apolline Matin', sur RMC et RMC Story. J’aurais préféré qu’il prenne ça vraiment en considération et ne s’en moque pas, puisqu’il a quand même tweeté tranquillement hier soir sur moi. Ça devient pesant, même avec un contrôle judiciaire et une mise en examen… J’étais inquiète. Ce que je ressens, c’est que c’est obsessionnel."
"Hier soir, il y a eu encore un effet de meute, donc j’ai pris encore beaucoup, ajoute Magali Berdah. Et il y a les conséquences de ces 16 mois d’enfer. Je ne sais même pas comment je vais faire pour me reconstruire. On ne se rend pas compte d’un cyberharcèlement comme ça. Mon adresse personnelle, mon adresse professionnelle… Tout a été massacré."
"Je ne peux pas entendre ses explications"
"J’ai plusieurs fois supplié que quelqu’un intervienne, que ça s’arrête, indique la 'reine' des influenceurs et influenceuses. Il avait répondu une fois: ‘plus tu agonises, plus ça m’excite’. Quand j’étais venue sur votre plateau parce qu’il avait publié une lettre de l’école de ma fille en laissant l’adresse, il l’avait repostée le lendemain. Je ne peux pas entendre ses explications. Ce n’est pas crédible, c’est risible même. Quand on veut lancer une alerte, on peut s’exprimer correctement, on n’est pas obligé de lancer une fausse sextape sur quelqu’un, on n'est pas obligé de parler de ma belle-sœur qui a été assassinée par son voisin. C’est insensé."
Dans cette procédure, Magali Berdah ne veut pas qu'une confrontation soit organisée avec Booba. "C’est une torture journalière, ce qu’il m’a fait, assure-t-elle. C’est une agression. Le cyberharcèlement, c’est une torture. On torture le cerveau de quelqu’un jusqu’à la mort. Je me fais massacrer tous les jours. Est-ce que vous pensez que j’ai envie de savoir pourquoi il fait ça? On n’a pas le droit d’imposer la mort sur quelqu’un."
Booba, âgé de 46 ans, a été mis en examen pour harcèlement moral en ligne aggravé et placé sous contrôle judiciaire. Il a été placé sous le statut plus favorable de témoin assisté pour les faits de menaces de mort et de recel d'une infraction d'atteinte à l'intimité.
Outre l'instruction visant Booba, 28 personnes vont être jugées entre novembre et janvier devant le tribunal correctionnel de Paris pour cyberharcèlement aggravé, menaces de mort ou encore menaces de crime à l'encontre de Magali Berdah. Leur sont reprochés des messages tels que "On va te brûler", "Va mourir salope" ou encore "Je vais t'violer salope"... sur les réseaux sociaux.