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L'État Islamique a revendiqué l'attentat de Vienne

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Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué mardi les fusillades perpétrées la veille à Vienne ayant fait quatre morts, dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram.

Ce communiqué de Daesh impute à un "soldat du califat" les fusillades meurtrières survenues près d'une synagogue et de l'opéra de la capitale autrichienne.

Le terroriste avait prêté allégeance à un dirigeant de l'EI

Dans un texte séparé, accompagné d'une photo de l'assaillant armé, l'agence de propagande du groupe jihadiste Amaq évoque "une attaque aux armes à feu menée ce lundi par un combattant de l'Etat islamique dans la ville de Vienne".

Elle a aussi publié une courte vidéo dans laquelle l'assaillant armé, seul face caméra, se filme en train de prêter allégeance au chef officiel de l'organisation jihadiste Abou Ibrahim al-Hachemi al-Qourachi.

L'assaillant a été tué par la police autrichienne. Le gouvernement autrichien avait déjà annoncé qu'il s'agissait d'"un sympathisant" de l'EI. Une chasse à l'homme a été lancée dans la nuit de lundi à mardi à Vienne après les fusillades qui ont fait au moins quatre morts et semé la terreur dans la capitale.

Daesh continue de revendiquer des attaques meurtrières

Après une montée en puissance fulgurante et la proclamation à l'été 2014 d'un "califat" à cheval sur l'Irak et la Syrie, les jihadistes de l'EI ont enchaîné les revers, face aux offensives successives lancées dans ces deux pays.

En mars 2019, des forces kurdes syriennes soutenues par une coalition internationale emmenée par Washington ont proclamé la chute du "califat", avec la reconquête de l'ultime bastion jihadiste de Baghouz, dans l'extrême est de la Syrie.

Retombé dans la clandestinité, le groupe continue de revendiquer des attaques meurtrières, en Syrie et en Irak, mais aussi en Afghanistan ou en Afrique de l'Ouest. Au moins 22 personnes, des étudiants pour la plupart, ont été tuées et 22 blessées dans une attaque lundi contre l'université de Kaboul, revendiquée par l'EI.

Multiplication des "attentats moustiques"

Sur RMC, le spécialiste des questions en terrorisme Alain Bauer explique que la méthode de l'EI a changé. Les attentats sont moins meurtriers mais beaucoup plus nombreux.

"Il y a eu 10 fois plus d’opérations anti-terroriste après juillet 2016. C’est un grand progrès mais du coup, on est dans des micros attentats avec des dispositifs très réduits d’une ou deux personnes plus difficiles à trouver. On va devant une capacité d’attentats dits "moustiques". On en attendait beaucoup plus et beaucoup plus vite. Ils arrivent en petits nombres mais de manière suffisamment répétés pour que ça produise l’effet recherché".

Alain Bauer explique que, de toute façon, "quel que soit le nombre de victimes, l’écho médiatique donné à l’attentat se suffit à lui-même".

AFP (avec Maxime Trouleau)