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L'ex-ministre Fleur Pellerin visée par des soupçons de "prise illégale d'intérêts"

L'ex-ministre de la Culture, reconvertie dans le privé, est soupçonnée d'avoir noué des contrats avec un géant du web sud-coréen.

L'ex-ministre de la Culture Fleur Pellerin, reconvertie dans le privé, est soupçonnée de "prise illégale d'intérêts" pour avoir noué des contrats avec un géant du web sud-coréen qui fut l'un de ses interlocuteurs au gouvernement.

Dans ce rapport, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui a transmis un signalement au parquet, estime que l'ancienne ministre de François Hollande a "méconnu [ses] réserves en prenant pour client une entreprise privée avec laquelle elle avait conclu un contrat ou formulé un avis sur un contrat" dans le cadre de ses fonctions gouvernementales.

Fleur Pellerin, à la tête de la société d'investissements Korelya Consulting qu'elle a fondée, gérait depuis septembre 2016 un fonds "intégralement doté par la société Naver Corp", un poids lourd du web sud-coréen. Or la Haute autorité s'est aperçue que Fleur Pellerin, ministre de la Culture de fin août 2014 à février 2016, avait signé, quand elle était encore au gouvernement, une "lettre d'intention" avec Naver Corp le 4 novembre 2015 en vue de la diffusion de contenus vidéos sur les événements de l'année France-Corée.

Puis l'institut francais de Corée du sud et la société Naver avaient conclu "une convention de partenariat" le 17 mars 2016, à une date où Fleur Pellerin n'était plus en fonction. 

Chloë Cambreling avec Xavier Allain (et AFP)