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"L'urgence est de parler encore et encore", dit Jacqueline Maquet, députée Renaissance à Arras

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Jacqueline Maquet, députée Renaissance de la 2e circonscription du Pas-de-Calais (dans laquelle se trouve Arras), était l'invitée de la Matinale Weekend sur RMC. Elle a notamment tenu à rendre hommage au professeur tué dans l'attaque terroriste du lycée Gambetta.

Elle raconte avoir vécu l'horreur. Jacqueline Maquet, députée du groupe Renaissance de la 2e circonscription du Pas-de-Calais, était invitée sur RMC à réagir au lendemain de l'attaque terroriste survenue au lycée Gambetta d'Arras vendredi.

Dès le début de son entretien au micro de Matthieu Rouault, la parlementaire a tenu à dévoiler qu'elle avait eu "des nouvelles plutôt rassurantes" des trois personnes blessées par l'assaillant. Elle a aussi rappelé sa "pensée" fortement empreinte d'émotion "pour la famille du professeur assassiné".

Le lycée où les faits ont été perpétrés a été rouvert dès ce samedi matin, notamment afin d'y accueillir ceux qui côtoient l'établissement au lendemain d'une journée traumatisante.

"C'est à la demande du proviseur qui souhaite rouvrir pour réunir la communauté enseignante et les enfants qui souhaitent venir au lycée ce matin pour échanger sur le sujet. Il a l'éducation chevillée au corps", a déclaré Jacqueline Maquet, députée du Nord-Pas-de-Calais sur RMC.

Un besoin de parole et de deuil

Elle soutient la réouverture du lycée ce samedi, au même titre que Martin Doussau, professeur au lycée Gambetta et qui a fait face à l'assaillant, qui évoquent tous deux sur RMC un besoin de parler pour les victimes et les témoins.

"L'urgence est de parler encore et encore. J'ai échangé avec les enfants, ils ont été marqués et ont besoin d'être entourés, d'en discuter", a notamment assuré la députée Renaissance.

"Pour le moment nous sommes dans les larmes (...). Les élèves qui connaissaient très bien le professeur sont totalement abattus. Pour l'instant, personne n'est dans le jugement, on est tous en train de vivre cette perte", a de son côté expliqué Martin Doussau, collègue du professeur tué lors de l'attentat.

Un temps de réflexion nécessaire

Si le drame a inévitablement fait couleur beaucoup d'encre, et a provoqué de multiples réactions politiques, Jacqueline Maquet a tenu à défendre la gestion du terrorisme en France par le ministère de l'Intérieur. "Le gouvernement a pris les choses en main, il ne s'est pas passé une semaine sans entendre le ministre de l'intérieur qu'il y a des menaces d'acte terroriste", a lancé la députée du Pas-de-Calais.

"Depuis trois ans, des dizaines d'attentats ont été déjoués. La meilleure preuve c'est que le frère aîné est incarcéré pour menace terroriste", a notamment souligné Jacqueline Maquet, députée Renaissance du Pas-de-Calais.

Et si elle admet que la situation de l'assaillant, fiché S et non expulsable, est "un problème", Jacqueline Maquet estime qu'il est nécessaire d'agir calmement et qu'il "ne faut pas tout changer d'un coup de baguette magique,car la loi immigration arrivera après le passage au Sénat et on ne peut pas légiférer du jour au lendemain".

A.L