"La priorité, ce n'était pas de me protéger, mais de protéger mes enfants": Valérie Bacot s'explique à la barre

Nouvelle journée d'audience au procès de Valérie Bacot. Cette femme de 40 ans est jugée depuis lundi à Chalon-sur-Saône pour l'assassinat de son mari ultra violent en 2016. Pendant près de 20 ans, cet homme a frappé, violé et prostitué sa femme. Avant que celle-ci ne le tue et cache son corps avec l'aide de ses enfants.
Elle risque la prison à perpétuité. Lundi, l'accusée a dû raconter son calvaire et surtout expliquer à la Cour pourquoi elle n'a rien dit par crainte des représailles de son beau-père devenu son mari.
Valérie Bacot n'a tout simplement jamais pensé à elle. Enfant, elle fait tout pour rendre sa mère heureuse quand Daniel Polette, son beau-père, est emprisonné pour avoir abusé d'elle.
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"C'est un gros bordel, dans cette histoire, il n'y a rien qui va"
Et quand celui-ci se transforme en un mari violent et proxénète, elle encaisse, se maquille, porte des lunettes pour que personne ne s'en rende compte. Son mariage en 2008 avec son bourreau ? C'était pour faire plaisir aux enfants.
Alors quand l'avocat général lui demande pourquoi elle n'a pas poussé la porte d'une gendarmerie, Valérie Bacot craque : "Mais vous ne comprenez pas ! Avoir la peur de mourir tous les jours ? La priorité ce n'était pas de me protéger, mais de protéger mes enfants !", lance-t-elle avant d'avouer qu'elle voulait se suicider dès qu'ils seraient partis de la maison.
C'est un témoin qui résume le mieux cette affaire : "C'est un gros bordel, dans cette histoire, il n'y a rien qui va, du début jusqu'à la fin."