RMC
Police-Justice

Le député LFI Sébastien Delogu porte plainte pour des menaces sur Internet, une enquête ouverte

Sébastien Delogu, député LFI des Bouches-du-Rhône.

Sébastien Delogu, député LFI des Bouches-du-Rhône. - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Sébastien Delogu, député insoumis de Marseille, a annoncé mardi avoir déposé deux plaintes pour des menaces reçue en ligne. Une enquête a été ouverte par le parquet de Marseille.

Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour "menaces de crime ou délit contre un élu" à la suite de plaintes émanant du député marseillais de La France insoumise (LFI) Sébastien Delogu, a appris l'AFP ce mercredi 7 août 2024 auprès du procureur Nicolas Bessone.

Mardi, le député annonçait sur X (ex-Twitter) avoir déposé deux plaintes, lançant: "Vos menaces de mort, diffamations, insultes sont dans les mains de la justice!" Il y a quelques jours sur Instagram, il avait publié plusieurs captures d'écran de menaces avec le commentaire: "des menaces H24 par ces gens" et un emoji qui vomit.

Sollicité par l'AFP, l'élu n'était pas joignable dans l'immédiat. Selon une source policière, le député des quartiers populaires du nord de Marseille a déposé une première plainte mardi pour "des propos menaçants proférés à son encontre via des messages sur son compte Instagram" et "des appels malveillants et des milliers de menaces depuis plus de cinq mois" dont une en lien avec ses prises de position sur le conflit à Gaza.

Adepte des réseaux sociaux

Réélu en juillet, le député avait brandi fin mai en plein hémicycle un drapeau palestinien en interpellant le camp présidentiel sur la situation dans la bande de Gaza. Il avait par la suite été exclu des travaux de l'Assemblée nationale pendant 15 jours, privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois.

Adepte des réseaux sociaux et usant d'un ton volontairement provocateur, il y dénonce régulièrement la situation dans ce territoire palestinien où plus de 39.500 personnes sont mortes depuis le début de la guerre avec Israël le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. Ce sujet était l'un des principaux thèmes de campagne de son parti lors des élections européennes.

La France insoumise est par ailleurs régulièrement accusée d'ambiguïté sur l'antisémitisme depuis l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 111 sont toujours retenues otages à Gaza et 39 sont décédées, selon l'armée israélienne. Le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, est particulièrement visé après avoir évoqué un antisémitisme "résiduel" en France.

RMC avec AFP