Le détenu évadé d'une prison de Dordogne interpellé à Nice

Une voiture de police devant la prison de Valence, le 27 novembre 2016. - PHILIPPE DESMAZES - AFP
Le détenu condamné à 28 ans de réclusion criminelle pour assassinat et qui s'était évadé lundi d'une prison de Mauzac (Dordogne) a été interpellé mercredi matin à Nice, près du domicile de son père, selon le parquet de Nice.
Philippe Dubois, 54 ans, a été arrêté mercredi matin à Nice, a indiqué le parquet, sans donner plus de précisions, confirmant une information du quotidien Nice-Matin.
Selon le quotidien local, l'homme qui s'était évadé de la ferme-école, non sécurisée, du centre de détention de Mauzac, a été arrêté "peu avant 07h00, à Nice, aux abords du domicile de son père" puis "placé en garde à vue à la caserne Auvare".
Toujours selon Nice-Matin, il aurait été reconnu par des témoins puis interpellé sans heurt par une patrouille.
Lundi, il avait "réussi à se soustraire à la surveillance des agents" pour prendre la fuite, avait indiqué mardi Sylvie Martins-Guedes, procureure de la République à Bergerac.
Double assassinat
Libérable en mai 2026, le détenu purgeait plusieurs peines dont une prononcée en appel par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône le 20 mars 2008 pour un double assassinat commis en 2002 à Nice.
Transféré depuis septembre dernier au centre de détention de Mauzac, il y suivait depuis février une formation en travaux horticoles au sein d'une ferme-école située sur l'emprise de l'établissement pénitentiaire mais en dehors de la zone sécurisée et close de la détention, selon le parquet.
Philippe Dubois avait été reconnu coupable d'avoir assassiné, avec deux complices, Francine Véran-Raspini, 72 ans, et son fils Marc, 48 ans, propriétaires d'un important patrimoine, sur les hauteurs résidentielles de Nice.
Selon une source syndicale pénitentiaire, le détenu "avait fait parler de lui pour des faits de violences envers le personnel et ses co-détenus" dans de précédents établissements mais il n'avait "plus commis d'incidents depuis quatre-cinq ans" et était dans une "démarche positive de réinsertion".