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Le FLNC revendique une tentative d'attentat en Corse-du-sud

Cette tentative d'attentat, qui avait fait des dégâts minimes, avait visé quatre bungalows appartenant à un hôtelier savoyard.

Ils avaient promis de "reprendre le combat" il y a quelques semaines seulement. Le groupe indépendantiste clandestin Front de libération nationale Corse, a revendiqué une tentative d'attentat le 1er septembre en Corse-du-Sud, dans un communiqué transmis à Corse-Matin.

Cette tentative d'attentat, qui avait fait des dégâts minimes, avait visé quatre bungalows appartenant à un continental, hôtelier de La Clusaz, et situés à Capo di Feno, à proximité d'Ajaccio.

Ce communiqué "va être mis en relation avec les faits de Capo di Feno" qui font l'objet d'une "enquête pour destruction par incendie et substance explosive confiée à la police judiciaire", a indiqué le procureur de la République d'Ajaccio Nicolas Septe.

Ce jeudi, le parquet antiterroriste a annoncé l'ouverture d'une enquête "suite au dessaisissement du parquet d'Ajaccio pour association de malfaiteurs terroriste et destruction et tentative de destruction par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste". Les investigations ont été confiées à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et à la Direction territoriale de la Police judiciaire (DTPJ) d'Ajaccio, a précisé la source.

Explosifs et bouteilles de gaz

Une charge explosive avait explosé dans l'un des bungalows, faisant des dégâts minimes et plusieurs autres avaient été découvertes avec des bouteilles de gaz mais n'avaient pas sauté, a précisé le procureur. Elles avaient nécessité l'intervention des démineurs.

"Notre jeunesse qui veut produire sur sa terre ne trouve pas de surface agricole pour travailler mais un spéculateur français, lui, en trouve aisément", écrit le groupe clandestin dans son communiqué. Affirmant que "sans (son) intervention rien ne se passait" et dénonçant la "spéculation", le groupe indique "revendiqu(er) l'action contre les constructions de la SCI 'Capo di Feno' et exige(r) le départ de Corse" du propriétaire des bungalows.

Le 3 septembre, le mouvement clandestin avait menacé d'un retour à la lutte armée sur l'île si l'Etat français poursuivait "sa politique de mépris". Ce communiqué non daté, était accompagné d'une vidéo dans laquelle une cinquantaine d'hommes, cagoulés, vêtus de noirs et lourdement armés entourent un activiste qui lit, dans la nuit, ce texte signé du FLNC Union des combattants (FLNC-UC) et du FLNC du 22 octobre.

Ces deux mouvements, qui avaient revendiqué plusieurs attentats sur l'île dans le passé, étaient très discrets depuis des années. Le FLNC-UC a déposé les armes en 2014. Et le FLNC du 22 octobre avait annoncé une démilitarisation en 2016.

La rédaction de RMC avec AFP