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Le voisin du "Petit Tony", battu à mort, aurait-il pu éviter le drame?

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La justice tranchera une troisième fois dans cette affaire après que le parquet général ait annoncé mercredi avoir déposé un pourvoi en cassation.

Etait-il au courant de ce qui se passait dans l'appartement d'à-côté ? Le parquet général a annoncé mercredi se pourvoir en cassation contre l'arrêt de la Cour d'appel de Reims ayant confirmé la relaxe du voisin du "petit Tony". Ce garçonnet de trois ans avait été retrouvé mort en novembre 2016, roué de coups par son beau-père.

L'enfant était quotidiennement battu, un calvaire qui avait duré plus d'un mois. Plusieurs voisins sont soupçonnés d'avoir régulièrement entendu les pleurs de l'enfant sans avoir alerté la police. Dont ce trentenaire qui nie en revanche s'être imaginé ce qui se passait réellement dans l'appartement.

Aurait-il pu éviter le pire ?

Il avait été relaxé l’année dernière, une relaxe confirmée fin décembre par la cour d’appel. Mais le parquet général estime que ce voisin qui entendait tous les matins le petit Tony âgé de trois ans pleurer et se faire injurier par ses parents aurait dû dénoncer des maltraitances.

Le parquet reproche à ce voisin d’avoir uniquement prévenu le bailleur social de l’immeuble et non une autorité judiciaire ou administrative. Le voisin du petit Tony a toujours reconnu avoir entendu les pleurs de l’enfant mais a expliqué qu’il ne pouvait pas imaginer ce qui se passait dans l’appartement mitoyen. Savait-il que l’enfant était victime de maltraitance ? Aurait-il pu éviter le pire ? Les juges devront donc trancher pour la troisième fois. 

Jean-Baptiste Bourgeon (avec J.A.)