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Les aveux de Nordhal Lelandais redonnent espoir à la famille d'Arthur Noyer: "Ces aveux sont une lueur d'espoir, mais sont-ils spontanés?"

Sur RMC, Me Bernard Boulloud, avocat de la famille du caporal disparu espère que Nordahl Lelandais aille au bout de sa logique d'aveux.

Avec ses aveux, de l'espoir pour d'autres familles de disparus. Comme celle du caporal Arthur Noyer. Avant de passer aux aveux dans l'affaire Maëlys, ce mercredi, Nordahl Lelandais a été mis en examen pour l’assassinat d’Arthur Noyer à Chambéry, le 20 décembre dernier. Ce jeune caporal de 23 ans avait disparu le 12 avril à Chambéry, après une soirée bien arrosée dans le centre-ville. Son crâne a été identifié le 18 décembre, après avoir été retrouvé par un promeneur sur un chemin de randonnée à Montmélian, à 16 km de Chambéry. 

Le procureur de la République de Savoie, Thierry Dran, a expliqué qu'il s'appuyait sur des "indices graves et concordants" fournis par le bornage du portable du suspect et la présence de son véhicule sur les lieux de la disparition d'Arthur Noyer. Nordhal Lelandais, lui, nie les faits.

"Dans ce genre d'affaire, c'est le hasard qui fait le lien entre les deux affaires"

Sur RMC, Maître Bernard Boulloud, avocat de la famille du caporal disparu espère que désormais que le principal suspect aille au bout de sa logique d'aveux: "C'est une lueur d'espoir, mais il faut désormais savoir si ce sont des aveux contraints ou spontanés. Je ne suis pas dans le dossier Maëlys, donc je ne sais pas comment ça c'est déroulé. Mais je comprends qu'il s'agit d'aveux contraints, c'est à dire qu'un indice l'a mis au pied du mur. Mais c'est une avancée car on sait que dans ces affaires les gens ne parlent jamais". 

Il poursuit: "Dans ce genre d'affaire, c'est le hasard qui fait le lien entre les deux affaires, entre Maëlys et Arthur. On a interrogé des centaines de personnes, fait des analyses ADN, des bandes vidéo, c'est un travail incroyable. Sauf que nous avons deux cours d'appel à 60km de distance, Grenoble et Chambéry, et on ne croise pas les enquêtes. C'est la voiture qui a permis de relier les dossiers. Alors qu'on cherchait une Audi A3, et qu'on en avait plus de 3000 à vérifier sur Chambéry, il y en avait qu'une sur Grenoble, qui était détenue par Nordhal Lelandais. Un enquêteur s'est alors dit: 'et si on allait voir'. Depuis, on a repassé les bandes-vidéo et s'est rendu compte qu'il y a un signe distinctif qui a permis de le reconnaître".

Jean-Jacques Bourdin et X.A