Les mosquées de Cherbourg et Valence visées par des menaces de mort

Des tags inscrits sur la mosquée de Pessac, en Gironde, dans la nuit du 4 au 5 novembre 2023. - Abdourahmane Ridouane
Une semaine après le décès de Thomas, deux mosquées ont reçu des menaces de mort en lien avec le meurtre. La mosquée de Valence, pas loin de Crépol où a eu lieu le drame, et celle de Cherbourg-en-Cotentin.
La mosquée de la préfecture de la Manche a été taguée avec des propos islamophobes. Une plainte a été déposée et le procureur a été saisi de l'affaire.
Gérald Darmanin dénonce des tags injurieux et des menaces de mort absolument inacceptable. Il a promis sur X que la police recherchera les auteurs pour les traduire en justice.
Omar Charaf, le président de l'association cultuelle islamique de Cherbourg, réfléchit à installer des caméras de surveillance et aimerait une patrouille de police aux abords de la mosquée les vendredis, pour la prière.
Une plainte a été déposée par la mosquée
Une plainte a été déposée au nom de l'Association culturelle islamique (ACI) qui gère la mosquée.
Le préfet de la Manche Xavier Brunetière "condamne avec la plus grande fermeté cet acte islamophobe et apporte son soutien à l'ensemble de la communauté musulmane", selon un communiqué.
La préfecture renforce la vigilance autour de la mosquée et de tous les lieux de cultes de la ville.
Après les inscriptions racistes et les menaces de mort taguées sur la mosquée de Cherbourg, celle de Valence est aussi visée.
"Un bon musulman est un musulman mort"
Une lettre a été envoyée avec un dessin de Charlie Hebdo et l'inscription "Un bon musulman est un musulman mort" et "Justice pour Thomas", du nom de l'adolescent tué à Crépol non loin de Valence.
Dans son communiqué envoyé à la presse, Mustapha Laqlii, porte-parole de l'association Al-Fourquane, dénonce "le meurtre du jeune Thomas avec la plus grande fermeté". Elle précise que "l’islam n’a rien à voir avec ces comportements".
"La religion que nous pratiquons condamne toute forme de violence. Nous regrettons qu’un amalgame soit fait entre les musulmans et ces criminels qui, s’ils s’avèrent qu’ils puissent être musulmans par ailleurs, ne représentent en rien les valeurs de notre religion", témoigne Mustapha Laqlii, porte-parole de l'association, Al-Fourquane.
"A ce stade, l'élucidation des faits commis à Crépol n'est pas achevée", a déclaré le procureur de la Républiquie à Valence Laurent de Caigny. Plus de 6.000 personnes ont défilé mercredi à Romans-sur-Isère en mémoire de Thomas.