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Loire: un maire au tribunal pour avoir fait abattre des chèvres

11 chèvres avaient été tuées au fusil de chasse (photo d'illustration).

11 chèvres avaient été tuées au fusil de chasse (photo d'illustration). - Fabrice COFFRINI / AFP

Un maire qui avait fait abattre des chèvres en divagation sera jugé par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne au mois de juin. Âgé de 84 ans, il est poursuivi pour complicité de trois délits : "atteinte volontaire à la vie d'animaux domestiques ou apprivoisés", "abattage en dehors d'un abattoir dans des conditions illicites" et "mise à mort d'animaux sans précaution pour leur éviter de souffrir".

Le maire de Lorette (Loire) sera jugé par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne en juin prochain pour avoir fait abattre des chèvres en divagation qui détérioraient les sépultures du cimetière de la ville, a appris l'AFP jeudi auprès du parquet de Saint-Etienne.

Gérard Tardy, 84 ans, est poursuivi pour complicité de trois délits : "atteinte volontaire à la vie d'animaux domestiques ou apprivoisés", "abattage en dehors d'un abattoir dans des conditions illicites" et "mise à mort d'animaux sans précaution pour leur éviter de souffrir", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz.

Le président de l'Association de chasse agréée de Lorette, Marvin Chiaramonte, à la tête du groupe de chasseurs ayant procédé à l'abattage des 11 chèvres au fusil de chasse, sera quant à lui jugé le 20 juin prochain. Il est également poursuivi pour "non-remise de cadavres d'animaux à une société d'équarrissage".

La méthode radicale provoque l'émotion

Le cimetière de Lorette, ville de 4.800 habitants, était régulièrement dégradé par un troupeau de chèvres sauvages qui se nourrissaient de fleurs et de plantes d'ornement des tombes. En décembre 2021, les habitants avaient été invités deux dimanches consécutifs par leur maire à ne pas se promener à proximité.

L'émotion provoquée par la méthode radicale employée par le premier magistrat de la commune avait conduit plusieurs associations de défense des animaux à organiser une opération de sauvetage des chèvres et du bouc survivant.

La Société protectrice des animaux (SPA) de Saint-Etienne, ainsi que les associations Anima et Le Cercle de Pan se sont constituées partie civile en vue du procès, précise le parquet stéphanois.

AB avec AFP