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Police-Justice

Lyon: la mairie rétropédale et va installer de nouvelles caméras de vidéosurveillance

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Lyon fait volte-face en renforçant la vidéosurveillance dans les rues, sur fond d'insécurité. Le maire écologiste de la ville, Grégory Doucet, en a fait l'annonce ce mercredi: 30 à 60 nouvelles caméras devraient être installées l'année prochaine.

Bientôt des nouvelles caméras de vidéosurveillance à Lyon. Avec 30 à 60 supplémentaires dès l'année prochaine, a annoncé ce mercredi le maire écologiste de la ville, Grégory Doucet. Elles viendront s'ajouter aux 571 caméras fixes déjà en place.

Une décision surprenante, car l'élu avait jusque-là refusé de renforcer ce dispositif de sécurité, malgré les demandes de l'opposition politique, de droite notamment.

Si certains Lyonnais, comme Nicolas, doutent de la pertinence d’ajouter des caméras de vidéosurveillance, car “il y a déjà des caméras et les incivilités sont toujours là”, d’autres approuvent sous certaines conditions. Anne a un critère bien précis: “Ça dépend comment elles sont adaptées. Dans un quartier sensible, c’est intéressant”, juge-t-elle.

La mairie voudrait privilégier une place où le trafic s’est établi ou dans un quartier peu équipé aujourd’hui. En tout cas, cette volte-face de Grégory Doucet peut surprendre des habitants.

"Qu’est-ce qui l’a fait changer d’avis? Est-ce que ce sont les observations, est-ce que ce sont les points de pression? Je ne sais pas, il faudra qu’il s’explique”, indique un Lyonnais. “Si on nous explique par A+B que ça peut avoir un impact positif, j’imagine que c’est un bon choix”, ajoute une autre.

L'opposition savoure

De la méthode, pas d’esbroufe, “il y a des besoins” explique le maire. L’opposition jubile.

"J’ai envie de dire: enfin. 30 caméras, c’est une première étape, mais il est important d’aller beaucoup plus loin. Il faudrait en avoir un millier de plus pour être à un niveau correct pour la ville de Lyon”, indique Pierre Oliver, conseiller municipal d’opposition à la ville de Lyon et maire Les Républicains du 2e arrondissement.

Dans un premier temps, le maire sollicitera le collège d’éthique. Une instance consultative compétente en matière de conflit sur l’usage des caméras.

Vincent Chevalier avec Guillaume Descours