Manifestations à Paris samedi: "Une franche des 'gilets jaunes' veut une convergence avec les blacks blocks", affirme Linda Kebbab
La journée de Paris s’annonce particulièrement tendue à Paris. Plusieurs appels à manifester ont été lancés depuis quelques jours. Des "gilets jaunes", une manifestation pour le climat, des rassemblements contre la réforme des retraites à l’appel de syndicats... Autant de manifestations alors que samedi est aussi le jour de la journée du patrimoine.
Pour faire face à cette accumulation d’événements et la crainte de débordements, les forces de police ont été mobilisées en nombre.
"Pour les CRS et les gendarmes mobiles, on est à 5000 personnes de mobilisées, plus tous les effectifs des commissariats de Paris et de la petite couronne. Donc, au total, on sera de 7000 à 8000", affirme Linda Kebbab, déléguée syndicale SG Police FO.
Selon elle, la journée de samedi représente bel et bien un risque, mais pas à cause de toutes les manifestations. "Pour le climat ça se passe toujours très bien. Mais il y a un appel avec une affiche très explicite d’une frange des 'gilets jaunes' qui veut une convergence avec les Blacks Blocks. L’affiche est claire avec une personne en capuche noire avec l’Arc de Triomphe en arrière-plan, donc on sait que c’est un appel à faire un 16 mars bis", explique la syndicaliste.
Interdictions de se regrouper sur les Champs-Elysées
Elle ne comprend d’ailleurs pas certains choix des autorités qui ont choisi quels sites seraient ouverts ou fermés.
"Le ministère de l’Agriculture et celui de l’Éducation ferment leurs portes à l’occasion de la journée du patrimoine alors que des sites comme l’Elysée, même si c’est sur réservation, et Beauvau, restent ouvert alors que ce sont des cibles plus exposées', indique-t-elle.
Une mobilisation des forces de l'ordre qui s'ajoutent à celles de l'été comme l'affirme Stanislas Gaudon, secrétaire national du syndicat de police Alliance.
"Il n’y a pas eu trop de répit pour mes collègues puisqu’au mois de juillet il y avait deux événements majeurs outre les manifestations de 'gilets jaunes' qui ont continué tous les samedis, il y a eu le 14 juillet, l’arrivée du Tour de France et puis le G7, qui a mobilisé plusieurs milliers de mes collègues dont on a supprimé les repos, et parfois rogné sur leur congé annuel. Et là ça repart. Nous attendons un samedi presque noir. Le compteur des heures supplémentaires est passé de presque 17 millions à 23 millions et les policiers répondent toujours présent", détaille-t-il.
Certaines consignes ont été données. Les manifestants ne pourront pas se regrouper sur les Champs-Elysées, à l’Assemblée nationale ou sur la place du Trocadéro.