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Police-Justice

Mort d'un homme lors d'une expulsion à Chambéry: la police a-t-elle manqué de tact?

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Une enquête de l'IGPN a été ouverte pour éclaircir les circonstances de la mort d'un homme après un malaise survenu au moment de son expulsion par la police.

Un père de famille a succombé à un malaise cardiaque lors de son expulsion de son appartement, mercredi, par les policiers à Chambéry (Savoie). L'homme d'une cinquantaine d'années aurait été pris d'un malaise alors que les fonctionnaires tentaient de le maîtriser. 

L'autopsie a conclu à un décès en lien avec une "dysfonction cardiaque" mais n'a relevé "aucune trace de coup ou de violence". L'IGPN, la police des police a été saisie afin de comprendre comment cette expulsion a pu virer au drame.

"C'était très perturbant. Ils ne demandaient que de l'aide ces gens là"

Dans le quartier, tout le voisinage a encore en tête l'expulsion de Lakdar et le drame qui s'en est suivi. Sonia était présente, elle se souvient des minutes qui ont suivi l'intervention des policiers.

"On discutait tous dans la montée d'escalier sa femme était complètement sous le choc, les enfants étaient là, sans réaction. C'était très perturbant. Ils ne demandaient que de l'aide ces gens là"

Comme d'autres voisins, Anthony est persuadé que les policiers étaient au courant de ses problèmes de santé.

"Il l'avait dit directement au policier quand il est arrivé, on pense du moins que ça se serait passé autrement si la police avait fait preuve de plus de tact envers sa femme et ses enfants"

"Pas d'informations concernant une pathologie" soutient la police

Toute la procédure a été respectée, assure en revanche, Laetitia Philippon, directrice départementale de la Sécurité Publique de la Savoie

"Les policiers ont procédé à la maîtrise de cet individu qui était dans un état d'excitation important. Nous n'avions pas, et à ce stade je n'ai pas d'informations concernant une pathologie importante avérée de cette personne"

La famille bénéficie aujourd'hui d'un accompagnement psycho-social, les policiers présents lors de l'intervention pourront également être soutenus psychologiquement. 

Gwenaël Windrestin et Marie Monier (avec James Abbott)