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Police-Justice

Mort de Nahel: Emmanuel Macron dénonce des violences contre la République "injustifiables"

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Au début de la réunion de crise interministérielle ce jeudi, Emmanuel Macron dénonce "des scènes de violences" qui sont "injustifiables".

Le président Emmanuel Macron a dénoncé ce jeudi "des scènes de violences" contre "les institutions et la République" qui sont "injustifiables", après une nouvelle nuit d'embrasement des quartiers populaires qui ont donné lieu à plusieurs incendies de mairies notamment.

En ouverture de la cellule interministérielle de crise qu'il a convoqué au ministère de l'Intérieur, le chef de l'Etat a souhaité que "les prochaines heures" soient celles du "recueillement" et du "respect" alors qu'une marche blanche est organisée pour Nahel, 17 ans, tué mardi par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre.

Évoquant "vraisemblablement une tentative de récupération", le président a rappelé en présence de la Première ministre Élisabeth Borne et des ministres notamment de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la Justice Éric Dupond-Moretti, que "les dernières heures ont été marquées par des scènes de violence contre un commissariat mais aussi des écoles, des mairies et donc au fond contre les institutions et la République". "Celles-ci sont injustifiables", a-t-il insisté.

D'abord le "recueillement" dans les prochaines heures

Il a souhaité "remercier l'ensemble de ceux qui, durant la nuit (...), ont oeuvré pour protéger ses institutions et ramener le calme". "Pour moi, les prochaines heures doivent d'abord conduire au recueillement, au respect et la marche blanche doit se faire sous ce signe", a-t-il poursuivi. Il a demandé "la protection évidemment de tous les lieux des institutions" et "la caractérisation de ce qui s'est passé dans les dernières heures".

Enfin, il a souhaité que la cellule interministérielle de crise aborde "la préparation de ces prochains jours pour que le calme complet puisse revenir". Mercredi, Emmanuel Macron avait qualifié d'"inexplicable et inexcusable" la mort à Nanterre du jeune homme par un tir policier à bout portant.

"Inexplicable, c'est à l'enquête de l'expliquer. Inexcusable, c'est à la justice de le dire", a critiqué le président du Sénat Gérard Larcher jeudi sur LCI, disant se méfier des "condamnations immédiatement données dans la rue par les politiques". "Nous devons faire de l'État de droit un principe fondamental", a-t-il estimé.

LP avec AFP