Mort de Sophie Le Tan: "Un sentiment mitigé entre l'effroi et le soulagement"

Le corps démembré, retrouvé mercredi dans la forêt de Grandelbruch dans le Bas-Rhin, est bien celui de Sophie Le Tan, l'étudiante disparue en octobre 2018, a annoncé samedi la procureure de Strasbourg Yolande Rezi.
Après cette annonce, quelques personnes qui avaient participé à des battues afin de retrouver la victime, se sont réunies samedi soir à Strasbourg: "C’est un sentiment mitigé entre l’effroi et le soulagement. On ne peut pas dire qu’on est soulagés parce qu’on a retrouvé Sophie", a expliqué à RMC Khadija, encore sous le choc.
"Maintenant il reste un gros travail de reconstruction par rapport à la famille, un travail de deuil et un travail de compréhension",ajoute-t-elle.
"Les charges sont énormes"
Pour Khadija, afin de comprendre ce qui est arrivé à Sophie Le Tan, le principal suspect Jean-Marc Reiser doit passer aux aveux: "On connaît le profil de prédateur de Jean-Marc Reiser, on sait qu’il est passé à travers les mailles du filet un certain nombre de fois et évidemment le fait d’avoir un corps va confirmer qu’il s’agit bien de lui. Nous on en est persuadés".
Un avis partagé par l'avocat de la famille, qui tient à rappeler les preuves accablantes qui pèsent contre le principal suspect: "Les charges sont énormes. Les traces de sang de Sophie sont présentes sur la veste et les chaussures de Jean-Marc Reiser ainsi que sur le manche de la scie qu’il avait dans sa cave. Pour la famille, il faut qu’il passe vite aux assises", assure à RMC Gérard Welzer, le conseil de la famille de Sophie Le Tan.
Jean-Marc Reiser 59 ans, déjà condamné pour viols en 2003 et mis en examen pour "assassinat, enlèvement et séquestration" dans l'affaire de la disparition de Sophie Le Tan, se dit toujours innocent.