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Nanterre: un faux banquier escroquait des personnes âgées... depuis sa prison

La Maison d'arrêt des Haut de Seine à Nanterre, le 25 avril 2014

La Maison d'arrêt des Haut de Seine à Nanterre, le 25 avril 2014 - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Depuis sa cellule de la maison d'arrêt de Nanterre, un jeune homme escroquait des personnes âgées dans toute l'Ile-de-France. Avec l'aide de deux complices, ce dernier se faisait passer pour un banquier. Ils ont été mis en examen par le parquet de Créteil qui a demandé l'ouverture d'une information judiciaire.

C'est l’affaire de ce faux banquier qui escroquait des personnes âgées depuis sa cellule de prison. Derrière les barreaux de la maison d’arrêt de Nanterre, il passait des centaines de coups de fil.

Au téléphone, il se présentait comme "Bruno de la Marinière", soi-disant conseiller bancaire travaillant au service d’opposition ou de fraude de la banque.

En réalité, il montait tout un scénario pour mettre en confiance sa victime âgée, la rassurer tout en lui expliquant qu’il venait de bloquer une opération frauduleuse sur son compte.

Le faux banquier prétendait alors qu’il fallait rapidement changer toutes les cartes de paiement (dont il réussissait à obtenir les codes) et allait donc envoyer un coursier pour les récupérer.

RMC Police-Justice : Un faux banquier escroquait des personnes âgées depuis sa cellule de prison - 28/12
RMC Police-Justice : Un faux banquier escroquait des personnes âgées depuis sa cellule de prison - 28/12
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Une douzaine de victimes

Effectivement, quelques instants plus tard, un faux coursier se présentait pour se faire remettre les cartes bancaires de la personne escroquée.

Au total, on compte une douzaine de victimes qui ont entre 69 et 92 ans, 41.000 euros de préjudice. Les deux complices présumés du faux banquier multipliaient les achats et les retraits.

Mais grâce à l’analyse de la téléphonie, les policiers de la sûreté du Val-de-Marne ont pu retracer les appels et découvrir qu’ils venaient tous d’un même portable, basé à la prison de Nanterre.

L’escroc, de 22 ans, a donc été extrait de sa cellule. Les deux faux coursiers de 21 et 22 ans ont été interpellés.

Ils sont tous mis en examen, deux d’entre eux sont incarcérés, dont l’auteur des appels frauduleux qui est retourné dans sa prison, mais cette fois, sans téléphone portable du moins pour le moment.

Guillaume Biet