"Ne jouez pas avec le feu, sans nous la République est en danger": l'avertissement du patron du syndicat Unité SGP-Police au gouvernement
Plusieurs manifestations sont attendues à l'occasion de la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Les policiers et gendarmes seront mobilisés alors que la colère monte également dans les rangs des forces de l'ordre. Jeudi, une centaine de CRS du Val-de-Marne sont sortis de leur caserne de Chevilly-Larue et ont symboliquement déposé à leurs pieds casques et matraque pour demander le maintien du régime spécifique des policiers, à l'appel des syndicats Alliance et Unsa-Police.
Mais jeudi malgré la gronde, ils devraient être à leur poste, assure mercedi matin sur RMC Yves Lefebvre, le secrétaire général d'Unité SGP Police FO: "Mes collègues CRS seront dans les rangs demain pour protéger les manifestants et interpeller ceux qui auraient vocation à casser et détruire. C'est un devoir républicain et les policiers sont républicains n'en déplaise à Jean-Luc Mélenchon", alors que depuis 1948, la grève est interdite chez les fonctionnaires de police et de gendarmerie.
"On risque de graves incident jeudi"
"Si Christophe Castaner ne veut pas nous écouter en matière de retraite mais aussi en matière de manque d'effectif et de temps de travail, nous nous passerons de certaines missions. Sur celles qui ne mettraient pas en péril nos concitoyens nous ne répondrons pas (...) C'est déjà le cas depuis vendredi pour nos collègues de nuit. De 21 à 6h nous ne sortons plus que sur appel", prévient Yves Lefebvre.
"On risque de graves incident jeudi", craint le syndicaliste qui estime que la France "tiendra debout toujours grâce aux mêmes. Dès lors que ça se calmera on nous oubliera". La grogne des forces de l'ordre pourrait le relais des manifestations contre la réforme des retraites prévient Yves Lefebvre: "Le 21 décembre 2018, la République a failli tomber mais les policiers et les gendarmes ont fait en sorte de la maintenir (...) Ne jouez pas avec le feu, sans nous la République est en danger", lance-t-il à l'attention du ministre de l'Intérieur.