Nice: un homme s'introduit dans un commissariat et en ressort habillé en policier, l'IGPN saisie

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après l'intrusion d'un homme dans un commissariat de Nice, qui en est ressorti vêtu d'un uniforme de policier et armé d'un revolver, a indiqué ce vendredi la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
Dimanche soir, "à la nuit tombante", un homme de 22 ans est entré par le portail principal de la caserne de police nationale Auvare, dans le centre de Nice, a indiqué à l'Agence France-Presse (AFP) Frédéric Pizzini, Directeur départemental de la sécurité publique des Alpes-Maritimes, confirmant une affaire révélée par le quotidien Nice-Matin.
Après avoir arpenté une partie des locaux, l'intrus est ressorti sans être inquiété, avec un uniforme de policier, un gilet pare-balles ainsi qu'une arme -un revolver de collection- et deux chargeurs contenant des cartouches de calibre 9 mm, celui utilisé par les policiers.
"Le revolver date du 19e siècle"
"Le revolver date du 19e siècle", a précisé Frédéric Pizzini. "Il était encore en état de marche mais n'avait pas de munitions. Il avait été rapporté dans le cadre d'une opération de remise d'armes par des particuliers".
Le jeune homme, dépressif, venu se livrer à la police dès le lendemain, a été jugé en comparution immédiate mercredi et condamné à un an de prison dont six mois avec sursis, la partie ferme de la peine étant à effectuer sous bracelet électronique.
"Le directeur général de la police nationale a saisi l'IGPN. Les personnes en fonction à l'accueil de la caserne vont être entendues par la police des polices qui décidera des suites à donner", a précisé Frédéric Pizzini à l'AFP.
Jetés dans une poubelle
L'enquête administrative "devra révéler d'éventuelles fautes et proposer des sanctions", a-t-il ajouté, précisant que "depuis l'incident, des consignes écrites ont été passées pour rappeler les règles".
Lors de sa comparution au tribunal, l'intrus a expliqué être entré dans la caserne en se glissant derrière un véhicule. Le bâtiment est pourtant équipé de caméras de surveillance.
Le jeune intrus qui, selon Nice-Matin, habite le quartier sensible des Moulins, n'a rapporté ni l'uniforme ni le gilet pare-balles, pas plus que l'arme volée ou les munitions, assurant que son père les avait jetés dans une poubelle.