Nicolas Miguet condamné à un an et demi de prison ferme

Nicolas Miguet en meeting en 2007 - PIERRE VERDY / AFP
Le roi des affiches collées au bord des routes de France condamné à de la prison ferme. Homme d'affaires, éditeur de presse et homme politique, Nicolas Miguet a été condamné ce mercredi à deux ans d'emprisonnement dont un an et demi ferme, à exécuter sous bracelet électronique, pour avoir manipulé le cours de sa propre société Nicolas Miguet et Associés (NMA) en 2018.
La société Quotidien de Paris Editions (QPE), l'Association des actionnaires révoltés (Arare) et l'association Rassemblement des contribuables français (RCF), entités liées à Nicolas Miguet, ont été déclarées coupables des mêmes faits et condamnées à des amendes d'un montant total de 1,3 million d'euros.
Le Parquet national financier avait été alerté par l'Autorité des marchés financiers (AMF) en novembre 2020, qui avait mené une enquête après avoir constaté une soudaine et forte hausse de la valeur du titre NMA, passé de 0,78 euro à 4,5 euros, entre avril et juillet 2018.
Multiples tentatives pour les présidentielles
Ancien journaliste au parcours atypique, Nicolas Miguet s'est spécialisé dans la fiscalité et la défense des petits actionnaires au cours de sa carrière, créant en 1999 le "Rassemblement des contribuables français" volontairement "anti-système".
Il avait tenté de se présenter aux élections présidentielles de 2002, 2007, 2012, 2017 et 2022 sans jamais parvenir à réunir les 500 parrainages nécessaires malgré des campagnes d'affichages toujours massives et agressives aux quatre coins du pays.
Il a également été condamné à de maintes reprises par la justice pour -entre autres, fraude à la TVA, diffamation.