Noyades: mobilisés sur les émeutes et le 14 juillet, les CRS manquent sur les plages

Top départ pour les grandes vacances d'été. Les juillettistes sont en train d'arriver sur la côte Atlantique. Et comme tous les étés, attention aux risques de noyade, sur le littoral français. Un homme de cinquante ans est mort noyé ce samedi après-midi à Frontignan (Hérault). Un adolescent de 17 ans, à Canet, et un homme de 81 ans, au Barcarès, ont également perdu la vie. Et depuis le 1er juin, 233 noyades ont été enregistrées dont 84 mortelles selon Santé publique France. La noyade est la première cause de mortalité chez les jeunes de moins de 25 ans. Environ 1.000 noyades sont enregistrées chaque année en France, dont plus de la moitié l'été.
La vigilance reste très importante, d'autant que les effectifs les nageurs sauveteurs CRS ne sont pas sur les plages. Déployés pour contenir les émeutes qui ont secoué le pays après la mort du jeune Nahel, ils restent mobilisés pour les festivités du 14 juillet. Inquiet d'éventuels débordements la nuit de la fête nationale, le ministère de l'Intérieur gardera à disposition ces effectifs de CRS. Ils devraient revenir sur les plages dès le dimanche 16 juillet.
"On va faire très attention jusqu’au 16 juillet"
Quand il n'y a pas de CRS pour surveiller les plages, les communes doivent s'adapter. "On a déployé des sauveteurs, des candidatures spontanées ou des candidats qui n’avaient été retenus. On a les redéployés. On a aussi supprimé des zones de baignade. Sur ma commune, au lieu de cinq, on n’en a plus que quatre. Et on a rétréci un peu les zones de baignade. On a aussi des patrouilles sur les plages. On ne s’en sort pas trop mal", explique Laurent Peyrondet, le maire de Lacanau (Gironde).
A Anglet (Pyrénées-Atlantiques), le drapeau rouge a été sorti et la plage fermée. A Lège-Cap Ferret (Gironde), les horaires de surveillance ont été réduits. Et à Teste-de-Buch (Gironde), où neuf CRS sont théoriquement déployés, on appelle les baigneurs à la responsabilité. "On donne plus d’informations pour dire aux gens, attention les plages sont moins surveillées jusqu’au 16 juillet, explique Patrick Davet, le maire de la commune. Si quelqu’un ne sait pas nager, il ne faut pas qu’il se mette là où il n’a pas pied, dans l’océan. On va faire très attention jusqu’au 16."
Autre point soulevé par ces élus, les CRS ont également un pouvoir de police. Une aide précieuse le soir pour vérifier que tout se passe bien, notamment sur les plages proches des zones urbaines.