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"On convoquera Sarkozy et le RN?": Bompard espère un "effet boomerang" pour la commission LFI-islamisme

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Alors qu'une commission d'enquête sur les liens entre partis politiques et islamisme tente de voir le jour, le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard estime sur RMC que celle-ci pourrait finalement plus nuire à la droite et l'extrême-droite qu'à LFI.

"Pathétique et ridicule". Pour le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, la commission d'enquête sur les liens entre parti politiques et réseaux islamistes, voulue par Laurent Wauquiez, risque d'être "un boomerang pour ceux qui l'ont voulue".

"C'était contre la France insoumise, mais ça a été retoqué et c'est une commission d'enquête générale", détaille l'élu ce mardi sur le plateau des Grandes Gueules. "Puisque cette commission d'enquête va voir le jour, j'espère qu'on pourra convoquer monsieur Sarkozy dont les liens avec la Libye sont connus", tacle-t-il sur RMC et RMC Story.

"Boomerang"

"J'espère qu'on pourra convoquer des dirigeants du Rassemblement national, il semble que ce soit un ancien du RN qui ait fourni les armes de l'attentat de l'hyper-cacher...", ajoute Manuel Bompard en référence à Claude Hermant, ancien membre du service d'ordre du FN, condamné à 7 ans de prison pour trafic d'armes et dont certaines armes avaient fini entre les mains d'Amedy Coulibaly, le terroriste auteur de la tuerie de l'Hyper cacher en janvier 2015.

"Cette commission d'enquête sur les liens entre les formations politiques et les réseaux terroristes ou islamistes, ce n'est pas à La France insoumise que ça va faire du mal parce qu'on n'a aucun lien, mais ce n'est pas le cas de toutes les formations politiques", poursuit Manuel Bompard.
Manuel Bompard face aux GG - 08/07
Manuel Bompard face aux GG - 08/07
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"Donc c'est une idée ridicule mais si cette commission voit le jour, je crains pour les autres que ça se retourne comme un boomerang", conclut-il.

Cette commission d'enquête pourrait bien ne jamais voir le jour cependant. A peine élue le 2 juillet, la présidente de cette commission, la députée socialiste Sophie Pantel, a démissionné, déplorant la composition du bureau d'enquête qui "ne respecte pas la représentativité de toutes les sensibilités" politiques.

G.D.