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"On m'en a volé pour 15.000€": les vols de bois de plus en plus nombreux en forêt

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Un mois après le lancement d’un numéro d’urgence par le syndicat Fransylva, une cinquantaine de vols de bois ont été signalés en France. Le phénomène, en hausse, inquiète les propriétaires forestiers.

Il y a un mois, le syndicat des propriétaires forestiers privés, Fransylva, lançait un numéro d’urgence pour signaler les vols de bois. Un mois après Pierre, il y a eu une cinquantaine de signalements dans toute la France. Et le préjudice est de plus en plus important.

"Un réseau international"

Si les petits voleurs ont toujours existé et volent, eux aussi, de plus en plus, ce sont désormais les gros larcins qui inquiètent les propriétaires forestiers. Un exemple dans les Yvelines: "On m’a volé pour plus de 15.000 euros de bois il y a un mois", se désole un exploitant, qui constate de plus en plus de vols importants sur ses terrains. Pourquoi? Selon lui, à cause du cours du bois, son prix a été multiplié par deux en trois ans.

Et forcément, ça attire les convoitises, au grand regret des propriétaires forestiers qui expliquent pour certains investir dans la sécurité, "J'ai acheté pour 2.000 euros de caméras cette année", raconte l’un d’entre eux.

Les indiscrets : Vols de bois, de plus en plus nombreux - 12/05
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Selon la fédération Fransylva, les victimes font face à des voleurs de plus en plus organisés, équipés et informé sur le bois à voler. “Cela alimente aujourd’hui un réseau international”, affirme la présidente de la section Grand Est, particulièrement touchée par le vol Chêne, essence d’arbres la plus chère.

“Les voleurs arrachent tout sur le passage, c’est une catastrophe écologique”, s’énerve le président du syndicat, “il faut des sanctions pour empêcher la multiplication des vols”.

Le problème, pour le moment, avant les sanctions, c’est qu’il faut déjà porter plainte. “Je l’ai fait une fois, ça n’a servi à rien, alors je ne le fais plus. Les pouvoirs publics ne font pas grand-chose pour nous aider”, raconte un propriétaire. La fédération demande donc la création d’une cellule dédiée pour mobiliser les forces de l’ordre et les douanes sur ce sujet.

Pierre Bourgès