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Philippe Bas n'exclut plus l'hypothèse d'auditionner Alexandre Benalla au Sénat

Le président de la commission d'enquête du Sénat Philippe Bas, invité de RMC ce mercredi matin, estime que l'affaire Benalla n'est pas terminée et que les auditions vont se poursuivre à la rentrée. Avec Alexandre Benalla au Palais Bourbon ?

Contrastant avec les polémiques, les échanges houleux et les claquements de porte à l'Assemblée nationale, la commission d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla a mis la chambre haute en pleine lumière grâce à des auditions approfondies et sereines.

Le président de cette commission d'enquête, Philippe Bas (LR), invité de RMC ce mercredi, a reçu de nombreux compliments concernant sa gestion de l'affaire, alors que les travaux de sa commission reprendront à la rentrée. Une question sensible demeure: vont-ils interroger Alexandre Benalla qui se dit prêt à être entendu ?

"C’est très difficile pour une commission parlementaire d’interférer (avec la justice)"

"C’est une question simple mais la réponse est très compliquée. Premier principe, il y a la séparation des pouvoirs, cela veut dire que lorsqu’un juge est saisi, c’est très difficile pour une commission parlementaire d’interférer. Et il y a les droits de la défense. Car devant une commission d’enquête vous jurez de dire toute la vérité et vous pouvez être amené en quelque sorte à témoigner contre vous-même."

Si dans un premier temps il avait ainsi indiqué qu'il n'auditionnerait pas le chef adjoint du cabinet de l'Elysée, le président de la commission d'enquête dit avoir "rouvert sa réflexion" à ce sujet.

"C’est une hypothèse que je n’écarte pas, nous allons en rediscuter"

"Cependant je constate que M. Benalla lui-même a envie d’être entendu. Du coup j’avais dit non mais j’ai ré-ouvert la réflexion sur ce point. Cela ne veut pas dire que je l’ai conclu je suis très prudent. C’est une hypothèse que je n’écarte pas, nous allons en rediscuter. C’est à la rentrée, on a le temps."

Le sénateur aimerait notamment l'interroger sur son rôle exact au sein des services de l'Elysée qui est encore flou, et sur la réalité de la sanction qui a été prononcée à son encontre.

"La vraie décision du 2 mai, ce n’est pas la sanction, c’est : “Je le garde à l’Elysée”"

"J’ai sous les yeux des éléments contradictoires (sur son rôle exact). Et la vraie décision du 2 mai ce n’est pas la sanction, c’est : “Je le garde à l’Elysée”"

Dans cette affaire ce qui m’intéresse c’est de tirer les enseignements de ce qu’il s’est passé pour le bon fonctionnement de l’état de droit et de la répartition des pouvoirs entre le Président le gouvernement et l’administration. Sur le contrôle du pouvoir pour éviter les abus de pouvoir, ça ce sont les questions que nous posons.”

J.A. avec Bourdin direct