Piqûres sauvages à la Fête de la musique: vraie menace ou psychose collective?

Quatre jours après la fête de la musique, le phénomène des piqûres sauvages interroge toujours. Les autorités ont annoncé dimanche avoir interpellé une quinzaine d'individus suite à ces piqûres. Âgés de 19 à 44 ans, tous ont été placés en garde à vue, mais aucun tribunal n'a annoncé des poursuites à ce stade. Le garde des Sceaux a, lui, dit qu'aucun auteur de piqûres n'avait été interpellé.
Mais Gérald Darmanin a annoncé mardi qu'il allait prendre une circulaire de politique pénale pour permettre de poursuivre les personnes qui ont appelé à piquer des femmes sur les réseaux sociaux ce soir-là.
"Des jeux très malsains" selon le ministre de la Justice, qui ont participé à créer un engouement et une vague de psychose dont les contours restent aujourd'hui encore très flous.
Des messages ont bel et bien été diffusés sur les réseaux
Si 145 personnes, majoritairement des femmes, ont bel et bien fait des signalements pour se déclarer victimes de piqûres sauvages, bon nombre de ces alertes sont aujourd'hui écartées. Certaines correspondaient en effet à de simples piqûres d'insectes ou de cure-dents par exemple.
Pour le reste, les analyses toxicologiques des victimes présumées sont toujours en cours, mais à ce stade, aucune d'entre elles ne permet d'identifier une quelconque substance administrée.
Alors, piqûre sauvage ou psychose générale ? Une seule chose est sûre, des messages ont bel et bien été diffusés sur les réseaux avant la fête de la musique pour appeler à " attaquer et piquer les femmes". Des messages dont les auteurs n'ont à ce stade pas encore été identifiés par les autorités.