Policier mort fauché par un fourgon près de Lyon: qui était Franck Labois?

L'hommage en silence. Le policier percuté volontairement par un fourgon dans la nuit de vendredi à samedi à Bron, près de Lyon, est mort lundi après-midi des suites de ses blessures. Le parquet a indiqué que les faits ont été requalifiés après la mort du policier en "homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Ce que l'on sait du drame
L'enquête se poursuit pour appréhender le conducteur du fourgon qui l'a délibérément fauché vendredi soir. Il était alors 2h du matin, lors d'une intervention à Bron pour interpeller des individus suspectés d'être impliqués dans une affaire de vols aggravés en bande organisée et placés sous surveillance depuis plusieurs mois. Il a alors été volontairement fauché par le conducteur d'un fourgon, l'un des deux véhicules ciblés par les policiers, et très grièvement blessé.
Intervenant brièvement devant la presse à la Direction de la sûreté départementale, le ministre a exprimé aux collègues de la victime "le soutien du ministère de l'Intérieur et, au delà, celui des Français, touchés par le décès d'un homme engagé pour leur sécurité au quotidien".
Franck Labois, 45 ans, appartenait au Groupe d'appui opérationnel (GAO) à la Sûreté départementale du Rhône. Ce groupe intervient lors d'interpellations délicates et dangereuses.
"Très apprécié" par ses collègues
Un homme "très apprécié", expliquent ses collègues. Lundi après-midi, quelques heures avant son décès une centaine de policiers lyonnais s'étaient d'ailleurs rassemblés pour lui rendre hommage. Franck Labois devait prochainement prendre un mandat dans un syndicat de police.
Discret, il parlait peu de sa vie privée: on sait juste que le fonctionnaire était divorcé et sans enfant. Plusieurs de ses collègues confient aussi qu'il était fan de hockey, un sport qu'il pratiquait régulièrement..
Le syndicat Alternative Police a de son côté fait part dans un communiqué de sa "grande tristesse mais aussi (de sa) terrible colère". Sur RMC, Denis Jacob, secrétaire général du syndicat, estime qu'il s'agit d'un "onde de choc dans la police. Un tsunami de colère et de tristesse". Selon lui, "La volonté de tuer un policier était sans ambiguïté".
Les syndicats Alliance et Unsa-police ont également appelé à des rassemblements "silencieux" et "sans prise de parole" mardi devant les sites de la police nationale en réaction au décès de leur collègue.