Policiers agressés à Herblay: un suspect s'est livré à la police

Une personne se présentant comme l'un des agresseurs des deux policiers attaqués par balles mercredi soir à Herblay, dans le Val-d'Oise, s'est livré vendredi matin à la police à Versailles. Cet homme a été placé en garde à vue, selon le parquet de Pontoise.
Trois individus sont toujours activement recherchés depuis cette attaque par balles dans laquelle deux policiers ont été blessés, dont l'un très grièvement. Le parquet de Pontoise a ouvert une enquête de flagrance du chef de "tentative d'homicide sur agents de la force publique en bande organisée", confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles.
Les deux policiers ont été "massacrés", avec "selon toute vraisemblance la claire intention de tuer", a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Ce sont des actes de grande sauvagerie (...) une sauvagerie qui est devenue quotidienne", a-t-il ajouté devant le commissariat de Cergy-Pontoise auquel étaient rattachés les deux fonctionnaires.
Selon les enquêteurs, trois individus sont recherchés pour cette attaque qui a eu lieu dans une zone commerciale entre une imprimerie et une entreprise de maintenance. D'après des sources policières, trois personnes sont arrivées aux abords de la voiture des policiers, pensant avoir à faire à "des gens du voyage". Une fois que les policiers ont décliné leur profession, ils ont été extraits de leur voiture et attaqués.
Ces deux officiers de police judiciaire, âgés de 30 et 45 ans, effectuaient une mission de repérage, "en planque". Ils tentaient de vérifier l’adresse du domicile d’un homme victime d’une tentative d’enlèvement peu de temps avant. Difficile de dire pour le moment si les deux affaires, celle de la tentative d’enlèvement et celle de la tentative de meurtre sur ces deux fonctionnaires sont liées.
"Grand banditisme"?
"Vu le contexte et le nombre de balles tirées à bout portant sur les deux agents, ils pourraient s’agir de suspects liés au grand banditisme", confie à RMC une source policière qui appelle toutefois à la plus grande prudence à ce stade de l’enquête. D’après les premières investigations, les trois suspects seraient défavorablement connus des services de police.
Outre les armes, les agresseurs ont également volé une radio de police et un téléphone portable, et dégradé le véhicule de police.