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Prise d'otages à la prison de Condé-sur-Sarthe: ce que l'on sait du détenu

Un quartier de prévention de la radicalisation à la prison de la Santé, à Paris, le 12 juillet 2019.

Un quartier de prévention de la radicalisation à la prison de la Santé, à Paris, le 12 juillet 2019. - BFMTV

Selon le ministère de la Justice, il ne présente pas de profil "terroriste ni radicalisé".

Il est considéré comme "impulsif". Un détenu, condamné pour viol et tentative de meurtre à perpétuité, a agressé et retenu en otages mardi deux surveillants, dont une femme qu'il a relâchée à la mi-journée à la prison de haute-sécurité de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne. 

Le surveillant encore retenu a été blessé à l'oeil droit, selon le ministère de la Justice. La prise d'otage a commencé à 10H15. La surveillante a été libérée en milieu de journée, a précisé le ministère de la Justice. Elle n'a pas été blessée.

Des négociations ont été engagées par le personnel pénitentiaire avec le détenu, tandis que les équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) de Rennes se sont rendues sur place, selon le ministère. Une cellule de crise a immédiatement été ouverte, selon la même source.

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Déjà condamné pour avoir frappé deux surveillants

Selon une source syndicale et une source policière citée par l'AFP, le preneur d'otages est Sofiane Rasmouk. 

Né en 1987, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour viol et meurtre, a précisé une source policière. Selon le ministère de la Justice, il ne présente pas de profil "terroriste ni radicalisé". Selon le maire d'Alençon sur RMC, le détenu veut négocier sa peine. 

Cet homme athlétique a été condamné dans des affaires de viols, tentative de meurtre, vols, trafic de stupéfiants, outrages ou dégradations.

En septembre 2017, une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour viol, tentative de viol et tentative de meurtre sur deux jeunes femmes en 2013 avait été confirmée alors qu'il était en semi-liberté. Suivant les réquisitions de l'avocat général, la cour d'assises avait fait passer la peine de sûreté de 18 à 22 ans.

D'après Ouest-France, le détenu avait été condamné en avril 2018 par le tribunal correctionnel de Versailles à six mois de prison ferme pour avoir agressé deux surveillants de la prison de Bois-d’Arcy. 

Le centre pénitentiaire de haute-sécurité de Condé-sur-Sarthe a connu plusieurs incidents graves alors qu'elle est l'une des plus récentes et modernes de France, ouverte en janvier 2013.

Maxime Brandstaetter (avec XA)