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Police-Justice

Procès de l’attentat de Magnanville: “Ma religion me permet de rester en vie”, explique l’accusé

Croquis d'audience de Mohamed Lamine Aberouz au deuxième jour de son procès pour l'attentat de Magnanville, le 26 septembre 2023 à Paris

Croquis d'audience de Mohamed Lamine Aberouz au deuxième jour de son procès pour l'attentat de Magnanville, le 26 septembre 2023 à Paris - DUBREUIL, Marion

Au deuxième jour du procès de Magnanville, la cour d'assises spéciale s’est intéressée à la personnalité de l’accusé, Mohamed Lamine Aberouz.

La cour d’assises spéciale s’est intéressée ce mardi à la personnalité de l’accusé Mohamed Lamine Aberouz, soupçonné d’être le complice du terroriste de l’attentat de Magnanville.

“Ma religion, c'est ce qui me permet de rester en vie”, explique Mohamed Lamine Aberouz. L’accusé, barbe en collier, porte la marque de la prière sur le front. Né dans une famille de musulmans, il part à 18 ans en Mauritanie apprendre le Coran.

De retour en France, il a du mal à s’adapter, à trouver un emploi. Il refuse de serrer la main aux femmes. “Est-ce que vous vous considérez comme français?”, lui demande le président. “Je suis un musulman d’origine arabe”, répond l’accusé.

“L’islam n’est pas compatible de manière absolue avec la France. Ce n’est pas une surprise. Le prophète n’est pas né dans le Finistère”, assène Mohamed Lamine Aberouz.

Le mentor religieux?

En prison depuis six ans, on lui reproche son prosélytisme. Lui, se dit persécuté, et rappelle qu’il condamne les attentats. “Est-ce que vous avez conscience que ce que vous dites sur la démocratie, ça peut nous indisposer?”, lui demande son avocat Me Vincent Brengarth. “Parfaitement, répond l’accusé, mais j’use de cette liberté d’expression”.

Pour l’accusation, Mohamed Lamine Aberouz est le mentor religieux de Larossi Abballa qui est un “ignorant”.

“Mohamed Lamine Aberouz est un érudit, une référence religieuse et idéologique”, explique un enquêteur de la SDAT qui témoigne sous X à la barre.

Le policier ajoute que des vidéos de propagande de l’État Islamique ont été retrouvées sur une clé USB appartenant à l’accusé, tout comme de nombreux audios de prédication.

Marion Dubreuil