Procès de l'incendie du village de Noël du Barcarès: "On s'est retrouvé avec que des cendres"

Les victimes de l'incendie du marché de Noël vont peut-être voir les deux suspects, deux frères, condamnés ce mardi 19 août, alors que leur procès reprend à Perpignan.

Le procès des deux frères soupçonnés d'avoir provoqué l'incendie du village de Noël de Barcarès reprend ce mardi 19 août, à Perpignan. 3.000m² avaient été détruits et le feu avait également brûlé sept chalets en bois, quatre camions frigorifiques et trois containers.

Plus de 60 pompiers avaient alors été mobilisés. Aucune victime n'était à déplorer, mais il y avait un gros préjudice financier. Après plusieurs mois d'enquête, alors que la piste accidentelle avait été privilégiée dans un premier temps, deux hommes ont finalement été interpellés le 2 juin dernier.

L'audience a déjà été reportée deux fois, mais désormais, les commerçants et la ville du Barcarès espèrent que le tribunal pourra enfin examiner cette affaire. "L'incendie avait déjà tout ravagé, donc on s'est retrouvé avec que des cendres quasiment", se souvient Mickaël, qui avait vu son chalet partir en fumée.

Incendie sur le marché de Noël du Barcarès

1:04

L'un des deux frères purge déjà une peine

Sur les photos prises après l’incendie, il ne reste plus rien de son petit abri. Ce restaurateur estime avoir perdu 300.000 euros dans cet incendie. Désormais, il ne participe plus à ce genre d'événement. "Aujourd'hui, on limite les prises de risque en faisant des événements. On m'en a déjà proposé cet été, je les ai refusés", explique Mickaël.

Deux frères doivent comparaître. Le plus âgé est soupçonné d’avoir volontairement mis le feu à un chalet qui lui aurait fait de la concurrence, mais d’après l’un de ses avocats, Me Vachet, il nie être l’incendiaire. "Il a pu avoir l'occasion de se rendre sur place, mais il n'empêche que présence ou non-présence, il y a une contestation sur la volonté de commettre l'infraction", justifie l'avocat.

Avec son frère, le principal prévenu - qui reste présumé innocent - risque jusqu’à dix ans de prison. Il a déjà été condamné pour l’incendie volontaire d’un autre commerce, un institut de beauté, pour lequel il purge une peine de trois ans d’emprisonnement, dont la moitié avec sursis.

Guillaume Biet (avec TRC)