Procès de policiers pour des tirs de flashball: "j’ai eu l’œil crevé, aujourd’hui je porte une prothèse"

- - AFP
C’est une affaire emblématique qui est jugée à partir de lundi au tribunal de Bobigny. Le procès de trois policiers qui avaient tiré au flashball sur des manifestants à Montreuil. Les faits remontent au 8 juillet 2009. Dans la matinée, les policiers ont expulsé des squatteurs installés dans une clinique désaffectée. Le soir, des militants organisent un dîner en soutien aux expulsés.
"Un tir de flashball en pleine figure, c’est d’une violence extrême"
La nouvelle intervention de la police va dégénérer. Six personnes sont blessées par des tirs de flashball. Joachim Gatti, partie civile dans ce procès, est touché au visage. "Quand on reçoit un tir de flashball en pleine figure, c’est d’une violence extrême. J’ai eu l’œil crevé et donc aujourd’hui je porte une prothèse. L’attente qu’on met dans ce procès, c’est une attente partagée avec énormément d’autres personnes frappées par la police, et c’est une violence quotidienne".
Le policier responsable de ce tir est poursuivi pour avoir volontairement commis des violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente. Il encourt jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende. Les deux autres policiers risquent jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.