Procès du bijoutier niçois: "J'ai un passé honnête, tout est parti en 3 minutes"

L’affaire avait provoqué un vif émoi à Nice en septembre 2013.
Un bijoutier victime d’un vol à main armé comparaît aujourd’hui devant la Cour d’assises des Alpes-Maritimes pour avoir tué de plusieurs coups de feu l’un de ses braqueurs.
Stéphan Turk, 72 ans aujourd'hui, a-t-il agi en état de légitime défense, ou son geste est-il un meurtre? C’est tout l’enjeu de ce procès pour homicide volontaire qui va durer toute la semaine. "J'ai un passé honnête, c'est tout parti en 3 minutes à cause de voyous" a-t-il regretté. L'homme a mis en avant le fait qu'il avait déjà été victime de braquage, un an auparavant.
L'un des moments forts de cette audience reste la diffusion de la vidéosurveillance du braquage. Dans la salle d'audience, pendant la projection, les silences ne sont interrompus que par les sanglots des deux soeurs et de la compagne d'Anthony Asli, le braqueur décédé. Stéphan Turk, lui, ne détourne pas les yeux de l'écran, ne sourcille pas en voyant les deux braqueurs le frapper, vider le coffre-fort puis sortir.
C'est ensuite le bijoutier qui réapparaît à l'image, un pistolet à la main. Et quand le scooter démarre, trois détonations résonnent. Dans la salle, un cri étouffé résonne. La soeur du braqueur, à bout de force, quitte l'audience. Appelé à la barre, le bijoutier change de version des faits: s'il est sorti, c'était pour "discuter" avec les agresseurs et récupérer sa marchandise. L'arme, elle, était là "pour équilibrer les forces".