Procès Evaëlle: “Ce n’est jamais de sa faute", la mère d'Evaëlle déplore la défense de l'enseignante

18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d'enseigner ont été requis mardi contre l’enseignante accusée de harcèlement sur Evaëlle. Cette jeune fille de 11 ans s’était pendue en 2019. Agée aujourd'hui de 62 ans, son ancienne professeure de français était jugée depuis lundi au tribunal correctionnel de Pontoise pour harcèlement sur mineur.
Pendant près de 4 heures, mardi, elle a été entendue par le tribunal. Mais elle n’a eu aucun regard ni aucune parole pour les parents de la victime. Pendant ses 4 heures d’audition, l’ancienne enseignante ne montre aucune once d’empathie ou de remords. Droite à la barre, face à la présidente, elle l’assure: elle n’a jamais ni humilié ni harcelé Evaëlle.
Les parents d'Evaëlle abasourdis
Et aux avocates des parties civiles qui lui font remarquer un manque cruel d’empathie, elle oppose sans relâche la pression médiatique immense au lendemain du drame. “J’ai craqué”, dit-elle, “c’était d’une violence inouïe”. Sur le banc des parties civiles, la mère d’Evaëlle ne cesse de secouer la tête, abasourdie. Pour elle, l’ancienne professeur de français de sa fille montre enfin son vrai visage.
“Ce n’est jamais de sa faute. Ça peut être un collègue qui a mal compris, des enfants… Elle répète ‘non, non, je n’ai jamais dit ça’. Sauf qu’à un moment, quand il y a une accumulation et un faisceau d’indices, j’ai envie de dire, ça devient un peu difficile de tout réfuter”, pointe-t-elle.
À la question, “si c’était à refaire, le referiez-vous ?”, l’enseignante persiste et signe: “je pense toujours que la méthode était la bonne”.